Cinq erreurs à éviter pour frapper fort en coup droit

Pouvoir frapper fort dans la balle au tennis est un souhait commun à beaucoup de joueurs de tennis amateurs. Dans cet article, où je répond à la question d’un lecteur, je détaille 5 points techniques importants à connaître pour pouvoir frapper fort en coup droit au tennis. Ces cinq astuces vont, j’espère, vous permettre d’améliorer la maîtrise de vos accélérations de fond de court particulièrement côté coup droit.

La problématique d’Abdel

Bonjour Vincent,
Je vous remercie pour tous les conseils que vous donnez régulièrement sur ce blog. Je ne suis pas bon au tennis mais c’est un sport que j’ai toujours aimé depuis les années 80. Pour le cas de mon fils, dès le premier jour, au tennis son jeu a été admiré par les entraineurs du club et ils voient tous qu’il est doué pour ce jeu. Il arrive maintenant à maitriser les coups droits, les revers, la volée mais il essaye de donner des coups puissants, ce qui l’induit en erreur. J’aurais aimé que vous me conseilliez pour accompagner sa progression.

Cinq erreurs à éviter pour jouer en puissance

Bonjour Abdel,
C’est à mon tour de te remercier pour ta question, Il me sera bien sûr difficile d’accompagner ton fils de A à Z (surtout à distance), mais je peux te donner mon avis sur la problématique des balles fortes.
Il est tout à fait normal et sain que ton fils ait envie de jouer en puissance et de laisser partir son bras. Il cherche, en cela, à imiter ses ainés dont il est sûrement admiratif de la puissance qu’ils parviennent à imprimer à leurs coups. Le problème est qu’en essayant de frapper plus fort dans la balle, il maîtrise moins sa trajectoire et commet donc plus d’erreurs. Pour démarrer un travail sur l’amélioration de ses balles fortes je vous propose de vous pencher sur l’élimination de ces cinq erreurs, communes à beaucoup de joueurs de son niveau. Quatre d’entre-elles sont d’ordre technique et la cinquième résulte d’un mauvais choix de coup.

Frapper vos coup droits uniquement avec le bras (erreur 1)

explosion en coup droit imminente ©Christopher Hynes

Frapper fort en coup droit ©Christopher Hynes

Imaginons un amateur débutant qui cherche à frapper fort un coup droit. Ce que l’on va observer, c’est avant tout une augmentation de la vitesse du geste du bras. Un joueur qui manque d’expérience et de bagage technique va considérer que c’est en augmentant la vitesse de sa raquette qu’il va pouvoir augmenter la vitesse de sa balle. Il n’a pas tort en ce point. Seulement, quand on observe un bon joueur accélérer en coup droit, on aperçoit toute une chaines de segments s’activer : des genoux qui se plient, se déplient, une hanche qui pivote entrainant l’épaule et successivement : le bras, l’avant-bras et le poignet qui fouettera la balle pour terminer.
Il s’agira donc à l’apprenti champion de s’assurer que progressivement chaque segment se met en place. Le jeune joueur pourra par exemple jouer une série de coup droit en se concentrant uniquement sur la poussée des jambes, puis il pourra passer à un autre segment et ainsi de suite jusqu’à l’obtention d’un geste complet plus cohérent. Attention, quand vous vous focalisez sur un bout de geste, ne vous souciez pas de savoir si votre balle va être bonne ou pas, ce n’est pas le plus important.
La récompense de ce travail fastidieux sera un gain en puissance, en précision (le bon placement des pieds conditionnant très fortement la direction du coup), en équilibre (grâce notamment à la bonne position du bras libre pendant la frappe) et en régularité (le fouetté final du poignet permettant d’imprimer le lift nécessaire à un coup sécurisé).

Confondre vitesse et accélération (erreur 2)

Marcos sait ce qu'amplitude et relâchement signifie. ©Mirsasha

Marcos sait ce qu’amplitude et relâchement signifient. ©Mirsasha

Si on poursuit l’observation de notre amateur débutant qui cherche à frapper en puissance on se rend compte que certes le bras va plus vite mais que la vitesse est uniforme. On voit aussi un geste dont l’amplitude a tendance à se réduire ainsi qu’une crispation musculaire néfaste au mouvement et sur consommatrice d’énergie.
Les bons joueurs démarrent leur geste à vitesse modérée. Pour le coup droit ce sera une préparation où après avoir tiré la raquette bien en arrière, on laisse la tête de raquette redescendre vers le bas (le poignet relâché) aidé en cela par la seule pesanteur terrestre. Arrivé en bas, il ne reste plus qu’à remonter le tamis de la raquette en direction de la balle en accélérant le mouvement jusqu’à la frappe. Pensez par exemple à une vague qui va s’écraser sur la plage, cela pourra vous aider. En plus, le bruit de cette image de la vague qui déferle aura tendance à vous faire accompagner votre geste du souffle indispensable de votre respiration.
Attention, démarrer son geste avec une allure modérée demande aussi une préparation réalisée dans le tempo juste c’est-à-dire en avance sur la balle. Si les débutants ont des gestes précipités, c’est aussi parce qu’ils sont en retard sur la balle et qu’ils n’entament leur geste qu’une fois que la balle a rebondi dans leur terrain (c’est-à-dire trop tard).

Négliger l’accompagnement et la fin de geste (erreur 3)

le bon accompagnement un des secrets de la puissance © Gilles Lazenec

le bon accompagnement, un des secrets de la puissance © Gilles Lazennec

L’observation des joueurs débutants qui essaient de frapper fort dans la balle nous montre aussi des fins de geste crispé par l’intention de retenir un bras à la vitesse mal maîtrisé. Comme l’acteur de théâtre qui démarre sa tirade en pleine connaissance du moyen avec lequel il va la conclure, le bon joueur de tennis sait qu’il va terminer son geste par un bel accompagnement parfaitement maîtrisé. N’hésitez pas à passer de longs moment à accompagner vos coups droits et vos revers jusqu’au bout, c’est-à-dire en laissant continuer le trajet naturel de la raquette derrière votre dos tout en finissant d’expirer le restant d’air qui reste dans vos poumon.
Vous allez énormément gagner en maîtrise, économiser de l’énergie et obtenir un plus grand relâchement. Et c’est du relâchement que provient la vitesse du bras et donc la puissance.

Vouloir frapper fort sans être placé (erreur4)

même les meilleurs remettent la balle simplement quand ils sont débordés © Vincent Bonnin

même les meilleurs remettent la balle simplement quand ils sont débordés © Vincent Bonnin

Au tennis, il y a des moments où on dispose du temps nécessaire pour se placer et des moments où on manque de temps. Le joueur inexpérimenté joue souvent à contre-courant par rapport au temps dont il dispose. Il va chercher l’accélération alors qu’il est débordé et remettre timidement la balle dans le terrain alors qu’il pourrait tenter mieux.
Pour progresser dans votre exploitation de la balle adverse, interdisez-vous de tenter l’accélération si vous n’avez pas eu le temps de vous placer et au contraire obligez-vous à frapper avec vigueur dans la balle, si vous êtes parfaitement bien placé.
Si le placement des jambes a une grande importance, le positionnement du haut du corps n’est pas à négliger. Le plan de frappe doit se situer en avant du corps et la balle jouée en léger déséquilibre avant. Toute balle jouée avec le poids joué trop en arrière entrainera le plus souvent une faute en longueur.
Enfin la hauteur de balle a aussi son importance. Si la balle est trop haute ou trop basse, accélérer sera délicat.

Vouloir jouer l’attaque en position de défense (erreur5)

jouer en hauteur peut vous permettre parfois de renverser une situation délicate ©Gilles Lazennec

En droite prolongation de cette dernière erreur technique se cache souvent un mauvais choix tactique. On peut manquer de temps pour des raisons d’inattention de fatigue ou de mauvaise perception de la balle, mais on peut aussi manquer de temps parce que le joueur en face a joué une balle rapide et bien placée. Il est bien évident que vouloir lancer une attaque sur une balle d’attaque adverse vous fera multiplier les risques d’erreurs.
Pour frapper fort il faut disposer de temps pour armer correctement son coup et même la meilleure volonté du monde ne peut rien si on est débordé par une balle adverse difficile. Il faut aussi savoir admettre quand l’adversaire a joué un bon coup d’attaque et que la meilleure réponse est alors le coup de défense. Une balle haute, liftée ou coupée, fera alors parfaitement l’affaire car elle vous permettra de regagner un peu du temps et du terrain perdu sur votre adversaire.
Un bon exercice est de se demander après chaque faute commise, si elle est due à une erreur technique ou à un mauvais choix de coup. C’est un exercice un peu contraignant au départ mais qui apporte beaucoup avec la pratique.

Et vous, quelles sont vos astuces pour gagner en puissance tout en gardant le contrôle de votre coup?, je vous invite à nous faire partager votre expérience dans les commentaires ainsi qu’a me poser vos questions sur le sujet.

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Posté par Vincent

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29 commentaires
  1. MICHEL 9 mai 2014 at 22 h 40 min - Répondre

    Bonsoir,
    J’ai regardé cette vidéo samedi soir. Je jouais en championnat par équipe dimanche matin et comme j’avais bien mémorisé tous les conseils, pour une fois presque pas de fautes directs et match gagné !!!

    Merci pour tous ces conseils.
    Richard

    • Vincent Bonnin 11 mai 2014 at 7 h 09 min - Répondre

      Bravo Richard pour ta brillante victoire en championnat par équipe et content que les bon conseils que tu as mémorisé t’aie bien servi.

      Attention toutefois à ne pas trop penser technique en match officiel ça perturbe souvent le jeu.

      Vincent

  2. stéphane 14 mai 2014 at 16 h 33 min - Répondre

    Bonjour Vincent.
    Soit dit en passant, tu imites très bien les vagues 😉
    Pour compléter cette vidéo pourrais-tu nous donner tes conseils sur la situation suivante (prise de raquette, placement…): tu viens de mettre ton adversaire en difficulté grâce à un coup droit (surpuissant) et il arrive à remettre tant bien que mal une balle (très) haute qui retombe dans le carré de service. Quand et comment arriver à frapper avec un coup droit smatché cette satanée balle molle qui va rebondir très haut ? L’idée étant de tirer un pénalty et de marquer immédiatement le point. Je me plante régulièrement sur cette situation où le coup droit se fait à hauteur d’épaule (quand je regarde les champions car moi je ne sais pas le faire…).
    Merci pour ton blog et les liens que tu y mets également vers d’autre blogs.

    • Vincent Bonnin 14 mai 2014 at 23 h 06 min - Répondre

      Bonjour Stéphane,

      C’est une très intéressante question que tu pose là, car nous avons affaire avec cette balle molle qui rebondit très haut dans les carrés de service à ce que j’appellerai une fausse balle facile.

      Tu évoques le placement et effectivement c’est la première chose sur laquelle se concentrer (avec la perception de la trajectoire bien sur). Si tu peux prendre la balle au dessus du niveau de l’épaule, le plus simple est d’effectuer un smash après rebond (prise continentale à marteau pour pouvoir rabattre le poignet).

      Dans ce cas ou le rebond moins haut (où pris plus tard) t’oblige à prendre la balle au niveau de l’épaule, le danger est effectivement de vouloir imiter certains pros du type Roger Federer, Robin Soderling ou l’Andre Agassi des années 90. Ces joueurs parviennent quand il trouvent la bonne fenêtre à envoyer un coup droit plat à trajectoire rectiligne en préparant la tête de raquette très haut. C’est à mon avis hors de notre portée (je m’y suis cassé les dents plus d’une fois) car il faut un placement impeccable, un sens du timing aiguisé et une puissance musculaire certaine (pour démarrer haut et terminer son geste haut).

      J’ai considérablement amélioré mes stats dans ce genre de coup en frappant systématiquement mes balles hautes comme mes balles moyenne (en coup droit) avec un mouvement de bas en haut et ma prise fermée (qui peut être aussi extrême). Si je veux faire redescendre ma balle, il me suffit de jouer sur ma fin de geste (orientation du tamis à la frappe et coiffe de la balle). il est tout à fait possible (contrairement à l’idée reçue) d’écraser une balle pratiquement à plat avec un mouvement au départ ascendant.

      L’avantage à mon sens, est qu’on a un seul type de mouvement quel que soi la hauteur de balle et qu’il est ainsi moins compliqué de se placer (méthode Nadal qui frappe tout de bas en haut quel que soit la hauteur de balle)

      Bon tennis à toi

      Vincent

      Ps : N’hésite pas à travailler l’enchainement coup droit surpuissant suivi d’une avancée dans le court pour smasher la réplique faible de l’adversaire.

  3. Stephen 16 mai 2014 at 11 h 58 min - Répondre

    Salut!

    Merci pour la vidéo je vais tester ça des aujourd’hui à l’entrainement

    à part l’imitation de Nadal tout est parfait 😀

    la bise

    S

  4. TUNC 13 juin 2014 at 11 h 31 min - Répondre

    J’ai regardé votre vidéo plusieurs fois et chaque fois j’ai profite d’ajouté qqs choses importants dans mon mémoire.
    Je vous félicite cordialement.

  5. olivier 23 juin 2014 at 18 h 34 min - Répondre

    Bravo
    Excel lent!
    Encore…. Encore…
    Plus!

  6. olivier 23 juin 2014 at 18 h 36 min - Répondre

    Je vous félicite
    Tt est juste…
    Mais il faudrait un ralenti et diverses prise de vue..
    Moi G un pb avec ma préparation
    .je passe par en dessous.
    10 ans q j essaie de l’enlever…
    Et j’arrive pas

    • Vincent Bonnin 26 juin 2014 at 21 h 27 min - Répondre

      Merci Olivier pour tes suggestions,

      Le ralenti et les changements de prise de vue, je vais tâcher d’y penser.

      Pour ton problème de préparation, sache qu’il y a des pays ou les écoles de tennis ne s’occupent pas du tout de corriger leurs élèves en les laissant totalement libre de préparer comme ils le souhaitent : par au dessous, par en dessous, en tirant le coude…

      Aux états unis, par exemple, les coachs ne s’occupent que de la frappe de balle et de l’accompagnement. C’est une sorte d’exception française que d’imposer la boucle convexe à tout le monde (pratiquée par 80% des pros tout de même).

      Travaille plutôt ton rythme (prépare comme tu veux, mais dans les temps), ton plan de frappe (en avant du corps) et ton accompagnement (bien prononcé, en soufflant).

      Pour terminer observe bien la préparation de coup droit d’Ernest Gulbis. Je ne t’ai jamais vu jouer, mais je suis sûr que ta préparation est moins bizarre que la sienne.

      Bon courage et concentre toi sur les choses importantes.

      Vincent

  7. anselme 30 juin 2014 at 17 h 49 min - Répondre

    la preparation en fait par en dessous me fait faire des fautes surtout qd la balle va vite ou que je suis excentré…
    ya til un moyen memo techniq pour preparer convenablement.
    ?
    merci pour tes conseils
    ou es tu ?
    fait tu des stages ou autres?
    olivier

    • Vincent Bonnin 30 juin 2014 at 22 h 21 min - Répondre

      Bonjour Olivier,

      Si je préconise la préparation par en dessous, c’est que c’est la plus simple à appliquer pour toutes les hauteurs de balles. Inutile de se poser la question de savoir sur une balle haute si on passe par en dessous ou si on la rabat en passant par au dessus. C’est un gros avantage.

      Sur les balles rapide il est plus difficile d’adopter la même préparation que sur les balles lente. Personnellement, quand je suis face à une balle dont la rapidité me dépasse, je réduis ma préparation au maximum et je contre en prenant soin de frapper devant moi (plan de frappe avancé) ou même je coupe la balle (en changeant de prise de raquette).

      La préparation ample, complète et idéale ne se fait que sur les balles pour lesquelles tu as le temps nécessaire.

      Sur les balles excentrées, il faut essayer de garder la même distance de placement par rapport à la balle (donc se déplacer plus vers elle).

      Pour répondre à tes deux dernières questions

      J’habite à Rochefort en Charente Maritime (France) et non je n’organise pas de stages pour l’instant. Mais c’est une idée que je vais creuser.

      Bon tennis à toi

      Vincent

  8. dulion thomas 10 septembre 2014 at 7 h 59 min - Répondre

    Bonjour Vincent,
    Bravo pour ton article très intéressant! Ce sont vraiment des erreurs qu’on retrouve très souvent chez le joueur de tennis recherchant à frapper fort, peu importe le moment et le placement.
    Je rajouterais également l’importance du moment de prise de balle. Trop de joueurs de tennis cherchent à frapper fort en prenant la balle tard….
    J’ai également écrit sur mon blog http://www.tennishouse.fr un ebook gratuit « 10 conseils pour frapper fort en coup droit ». Je t’invite à le lire et me dire ce que tu en penses! A bientôt et bravo pour ton blog

    • Vincent Bonnin 10 septembre 2014 at 21 h 41 min - Répondre

      Bravo Thomas pour ton e-book qui complète bien mon article je trouve avec l’introduction des notion de moment de frappe, de traversée de balle, de bascule du corps vers l’avant à l’impact et de l’orientation du tamis après l’impact vers le sol (notions importantes)

      La principale remarque que je ferais est qu’il est nécessaire de bien maitriser la technique de l’accélération de balle avant d’essayer de prendre la balle en phase montante. Il est tout a fait possible pour démarrer, d’accélérer la balle en phase descendante (surtout à un niveau de jeu ou il y beaucoup de balles en cloche).
      Après, bien sûr, il est tout à fait opportun d’essayer de prendre la balle de plus en plus tôt.

      merci pour ton e-book que je recommande donc, à tous

      Vincent

  9. Matis 2 novembre 2014 at 6 h 04 min - Répondre

    Bonjour Vincent

    Je suis un débutant j’ai que onze ans et cette vidéo
    Ma beaucoup aidé merci merci beaucoup

    Excellent

    Matis

  10. Matis 2 novembre 2014 at 6 h 27 min - Répondre

    Merci comme ça aujourd’hui je vait battre mon père même si je le bas tout le temps

    Matis pasquier

  11. Jordan 13 avril 2015 at 13 h 59 min - Répondre

    Bonjour à toutes et tous,

    Merci pour les conseils apportés par cet article tout d’abord.
    A mon avis, il me semble indispensable d’évoquer l’encrage au sol ! En effet, je suis entraineur depuis 2 ans maintenant et un problème récurrent, cher les jeunes notamment, ils sautent au moment de la frappe car pour eux, cela va donner beaucoup plus de puissance or c’est complétement faux !
    Quand vous sautez lors votre frappe, vous perdez l’équilibre ainsi le contrôle de votre balle et généralement, 8 fois sur 10 cela se traduit par une faute…l’encrage au sol permet de bloquer ses appuies et de transférer le poids du corps vers l’avant et la vous aurez du poids dans la balle tout en gardant le contrôle de sa trajectoire.

    Après ce n’est que ma propre expérience mais en tant que seconde série, j’ai remarqué ce problème pour les 3ème série notamment qui veulent envoyer des « parpins » dans tous les sens…c’est pour ça que l’article précise de ne pas confondre vitesse et accélération.

    Bonne réflexion à toutes et tous !

    • Vincent Bonnin 16 avril 2015 at 20 h 05 min - Répondre

      Oui Jordan c’est tout à fait indispensable d’évoquer l’ancrage au sol.

      Les jeunes (et moins jeunes) qui sautent en frappant s’inspirent souvent des champions qu’ils voient frapper des coups droit les deux pieds décollés du sol. Mais ce qu’ils faut bien comprendre c’est qu’ils ont alors affaire à des balles liftées qui rebondissent très haut et qu’ils n’ont pas vraiment le choix. Dès qu’ils le peuvent, ils s’arrêtent, ils fléchissent les jambes, et ils utilisent au maximum la formidable puissance que peut générer leurs muscles du bas du corps.

      Vincent

  12. Blanchard 1 novembre 2015 at 19 h 49 min - Répondre

    Bonjour,

    J’ai commencé à lire votre article sur les « 5 erreurs à éviter pour des coups droit puissants ». Dans 1) excusez moi, mais ce n’est pas la hanche qui pivote et qui entraîne l’épaule puis le bras
    Plutôt bras qui entraine l’épaule, qui entraîne la hanches avec, qui entraine le pied arrière (dans le cas de l’appui en ligne par ex) qui se met sur la pointe

    • Vincent Bonnin 1 novembre 2015 at 20 h 31 min - Répondre

      Bonjour Nicolas,

      Merci pour ta participation

      Difficile de résumer par écrit en quelques mot, un geste aussi complexe que le coup-droit (prends quelques minutes pour regarder la vidéo). Pour le pied arrière je suis entièrement d’accord avec toi c’est d’ailleurs un détail qui permet à beaucoup de joueur de progresser.

      Après si effectivement on peut considérer que le bras initie le mouvement ce qui m’intéresse c’est la fin du geste. Et pour un coup droit puissant (style Federer) tu auras nécessairement une torsion du tronc avec un retard de la rotation des épaules sur les hanches (accumulation d’énergie), un retard de l’action de l’avant-bras sur les épaules (accumulation d’énergie) et un retard de l’action du poignet (accumulation d’ énergie encore). Mon analyse à été validé par un entraîneur de tennis spécialiste de la biomécanique.

      Observe un lanceur de disque (même principe bio-mécanique) et tu comprendras ce que je veux dire.

      Vincent

  13. Blanchard 1 novembre 2015 at 20 h 00 min - Répondre

    Quant aux commentaires, j’ai lu en diagonale et la question sur la préparation « par en dessous » m’a interpellé.
    Peu importe la hauteur de la balle à laquelle on veut la frapper, il faut un relâchement de la tête de raquette sous la main avant l’impact. Trop haute? ça veut dire que t’es pas allé assez tôt sur la balle et que tu l’as laissée monter -> par organisé -> orientation des épaules -> reprise d’appui?
    Bref c’est trop haut, alors si c’est trop haut tu la laisses redescendre entre hanche et hauteur d’épaule et tu la frappes fort avec une préparation convenable (convexe ou tirage de coude, à la limite pk pas rectiligne) mais JAMAIS « par en dessous » qui ne favorise pas du tout le relâchement de la tête de raquette et la puissance qui en découle!

    • Vincent Bonnin 1 novembre 2015 at 20 h 55 min - Répondre

      Très bonnes remarques, mon nouvel entraîneur m’a interdit de prendre les balles au dessus de l’épaule (tu te débrouille autrement) et je trouve qu’a la réflexion c’est un très bon principe.

      Pour la préparation peu importe en fait. J’utilise personnellement la boucle enseignée par la FFT et utilisée par 80% des joueurs et joueuses pro dans le monde. Mon propos est qu’il est préférable, même sur une balle raisonnablement haute (hauteur d’épaules) que le bras ait un mouvement ascendant à la fin de la préparation (la raquette passant par en-dessous).

      Frapper correctement une balle raisonnablement haute (épaule) de haut en bas ou de manière rectiligne demande des qualités tennistiques et athlétiques assez au-dessus de la moyenne (Federer, Soderling, Agassi le faisaient parfois avec réussite)

  14. Patrick 15 juillet 2016 at 1 h 37 min - Répondre

    Bonsoir Vincent,
    Très intéressant, comme d’habitude, cette manière d’appréhender les coups mais une chose me chagrine : comment allier le relâchement du bras et la vitesse de frappe ?
    Perso, après avoir préparé lentement (peut-être trop), je lâche mon coup droit comme une flèche après avoir bandé l’arc. J’ignore comment frapper plus ou moins fort, tous mes coups se font à la même cadence.
    Et si je dois frapper de fond de court ou depuis le carré de service, je fais comme le golfeurs qui eux, changent de club, je frappe toujours avec la même rapidité mais je change juste l’angle d’attaque…
    Bien entendu, si tout était parfait et que je réussissais tout ce que j’entreprenais, je serais top ten (dans mon quartier) mais je n’arrive pas à imaginer comment je pourrais frapper plus fort (et à contrario moins fort) une balle.
    Et c’est sans doute là que le bas blesse car mes adversaires, comme mes profs, me disent que je frappe comme une brute alors même que je me contente de lâcher mes coups comme la corde de l’arc, sans me raidir et sans forcer… Une précision toutefois, c’était l’époque où je liftais énormément et la vitesse de mon bras n’avait aucun rapport avec la vitesse de la balle. En effet, si je prenais la balle montante dans rentrant dans le terrain, la balle avançait vite, mais si je la prenais comme le plus souvent descendante en fond de court, la balle s’arrondissait mais ne fusait pas, mais dans les deux cas, la vitesse de mon bras était équivalente… ce qui très rapidement d’ailleurs m’épuisait !
    Du coup, je serais curieux de comprendre comment on peut relâcher son bras et tantôt frapper vite, tantôt frapper doucement : A quel niveau, cela se décide-t-il ? Les jambes ? le bassin ? les épaules ? la tête ?

  15. Vincent Bonnin 18 juillet 2016 at 23 h 03 min - Répondre

    Bonjour Patrick,
    Merci pour ton commentaire,

    Toutes tes remarques me paraissent parfaitement cohérentes. c’est le relâchement musculaire qui entraîne l’accélération du bras et la vitesse de la tête de raquette.
    Ta technique de frapper tes coup droit avec la même vitesse de bras quelle que soit ta position dans le terrain est un bon moyen d’être régulier. Dans ce cas, il faut jouer sur la hauteur de balle (importante quand tu es derrière la ligne, rasante quand tu es à l’intérieur). Le principal défaut observé est celui du joueur qui cherche à accélérer (forcer) une balle d’attaque mi-court et fait une faute en longueur.
    Frapper une balle descendante si tu es situé derrière la ligne de fond te demandera une grosse dépense d’énergie (préparation ample, relâchement, action du bassin et des jambes).
    Frapper balle montante demande moins d’énergie mais une plus grande attention et une meilleure qualité de lecture des trajectoires de balle.
    A toi de trouver le meilleur compromis entre régularité, prise de risque et dépense d’énergie.
    Pour varier les vitesses de balles tout en gardant le même relâchement on peut bien sûr jouer sur l’amplitude de la rotation du bassin (plus ou moins importante), sur la poussée des jambes et sur l’angle d’attaque (effet plus ou moins lifté).

    bon tennis à toi (relâché)

    Vincent

    • Gambarini 10 novembre 2016 at 14 h 21 min - Répondre

      Bonjour Vincent,

      j’ai bien regardé ta vidéo et je vais essayer de suivre tes conseils à la lettre car je joue cette après-midi. Rester relax, ça m’a l’air vital. T’informerai des résultats.

      A+
      Jean-Pierre

      • Vincent Bonnin 10 novembre 2016 at 22 h 08 min - Répondre

        Bonjour Jean Pierre, très content que ma vidéo t’ai plu.

        Attention à ne pas tester de nouvelles choses en match officiel, le contexte ne s’y prête pas. Recherche d’abord un maximum de relâchement à l’entraînement, laisse tes nouvelles sensations s’ancrer en toi et une fois cette étape réussi, ton coup droit en match va s’améliorer.

        Bonne continuation dans tes progrès

        Vincent

        • Gambarini 11 novembre 2016 at 12 h 39 min - Répondre

          Hello Vincent,
          c’est avec une dose de scepticisme que j’ai pris position sur le court en pensant à tous les paramètres reps. les conseils que tu m’as donné!
          D’abord ce qui à fonctionné:
          1. Suis resté super relax et à chaque remise en jeux me suis décontracté, ça j’ai pigé et ça fonctionne. Mon service du coup s’est amélioré.
          2. la préparation jusqu’à la rotation des épaules ç’était bien en poussant la raquette de la main gauche ça aide.
          3. Taper fort seulement quand la position est bonne, ça a fonctionné 8 fois sur 10!

          Ce qui n’a pas fonctionné:
          4. Une fois en position de frappe, j’ai pas la raquette à la hauteur de la tête et donc ne fais pas ce mouvement en C.
          5. Par conséquent je n’arrive pas à laisser « tomber » la raquette pour frapper la balle depuis en dessous!
          6. Je ne frappe pas la balle devant moi mais plutôt de côté!
          Resumé: après 15 min. d’échauffement mon partenaire a voulu en découdre. Je perds 6:3 le premier set le temps d’assimiler les corrections, résultats je lui mets 0:6 dans le second.
          Bref suis sur le bon chemin, mais il est vraiment difficile de corriger des automatismes imprégnés depuis 20 ans!
          Merci encore pour tes conseils qui me sont fort utiles, me réjouis de continuer l’apprentissage de jouer de tennis potable et présentable.

          Cordialement.
          Jean-Pierre.

          • Vincent Bonnin 28 novembre 2016 at 15 h 49 min - Répondre

            Bonjour Jean-pierre et bravo pour tout ce que tu as réussi à mettre en place.
            Pour ce qui est des points 4 et 5. Je pense que tu as une préparation (et frappe) de type horizontale. ce qui entraine une dépense d’énergie excessive ainsi qu’une certaine crispation. Puisque tu as commencé à t’aider de la main gauche je te préconise de t’exercer à amener la raquette avec ta main gauche (en serrant faiblement avec ta main droite) ce qui te permettra plus facilement de laisser « tomber » ta tête de raquette.
            Pour ce qui est de frapper devant soi (ce qui n’est pas simple pour beaucoup de joueur et joueuses). Je conseille encore une fois de te servir de ta main gauche en pointant la balle avec ton doigt (côté droit à 45° par rapport à ton buste).
            Vas-y progressivement et n’hésite pas à utiliser pour t’entrainer des balles souples (balles mid, soft voire en mousse) pour bien sentir le mouvement.

            Bon courage

            Vincent

  16. sabah 21 février 2017 at 12 h 39 min - Répondre

    bonjour,
    mon fils à 14 ans, comment doit il réagir quand son adversaire à des coups de balles plats?
    lui il a l’habitude de donner des coups liftés.
    quels conseilles pouvez vous lui donner pour ces entraînements.

    • Vincent Bonnin 23 février 2017 at 9 h 46 min - Répondre

      Bonjour Sabah,

      Si ton fils à l’habitude de jouer contre des joueurs qui liftent, c’est normal qu’il soit décontenancé quand il joue contre des joueur à plat. Par rapport à une balle liftée, une balle frappée à plat va plus vite (au départ) et rebondit moins haut (trajectoire différente).
      Pour ses prochains entrainements (à deux joueurs), je recommande deux exercices.
      Le premier consiste à échanger des balles simplement avec pour consigne d’avoir :
      -un joueur qui « attaque en se tenant près de la ligne de fond et jouant à plat (ou effet lifté très léger)
      -un joueur qui « défend » en renvoyant haut (longueur de balle) et lifté.
      Vous échangez les rôles bien sur au bout de 5 minutes (c’est assez fatiguant pour celui qui joue fort et à plat).
      Quand ce sera à ton fils de jouer lifté, il faut qu’il trouve la bonne distance par rapport à la ligne de fond. S’il se rapproche de la ligne il faudra sûrement qu’il réduise l’amplitude de son geste pour avoir le temps de bien prendre la balle par en dessous.

      Pour le deuxième exercice, c’est la même chose sauf qu’on compte les points (premier arrivé à 10) et l’attaquant doit finir (après l’engagement) en 5 coup de raquette maximum en tentant de déborder le défenseur.

      Ne pas tenir compte du résultat, car au départ il risque d’y avoir beaucoup de fautes inhabituelles.

      Bon courage à vous deux

      Vincent

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