Progresser au tennis après 40 ans, par où commencer

Comment progresser au tennis après 40 ans. Si vous êtes dans la tranche d’âge concernée (40 ans et au-delà), vous vous êtes sans doute posé la question ou même tout simplement demandé si c’était possible. En fait, dans la plupart des cas, il y a une grosse marge de progression et plein d’exemples prouvent que c’est possible. 

Le sport de toute une vie ?

Progresser au tennis après 40 ans? On a l’habitude de dire que le tennis est le sport de toute une vie et cette expression se justifie pleinement pour plusieurs raisons.
La première c’est que c’est un sport que l’on peut pratiquer très longtemps. La deuxième est que c’est un sport qui contribue au maintien d’une bonne santé (cela a été prouvé par de nombreuses études). Le tennis est stimulant intellectuellement, fait travailler le cardio sans danger grâce un grand temps de de récupération entre les points, stimule la vision de près et de loin, prévient l’ostéoporose…

Jouer longtemps, mais à quel niveau ?

Améliorer son niveau de jeu avec l’âge, ça vous fait envie ? Ça vous parait insensé ? Pourtant c’est possible de continuer à progresser même après 40 ans. Rüdolf, un de mes anciens entraîneur a démarré le tennis à 33 ans et il est monté jusqu’à 1/6, Jacky un coéquipier de club a atteint son meilleur classement 4/6, à l’âge de 46 ans. Si on cherche des exemples, on en trouve.
Ceux qui ne connaissent pas le tennis ont du mal à l’admettre. Beaucoup de pratiquants ont même du mal à y croire! Il faut dire que dans les clubs la communication, l’enseignement et la formation sont surtout axé en direction des jeunes. Les enseignants diplômés sont avant tout formé pour entraîner les jeunes, en vue de les faire jouer à haut niveau. Et pour jouer à haut niveau, il faut commencer jeune.

Et quand on pas joué beaucoup jeune ?

Les jeunes c’est l’avenir des clubs

Vous avez déjà entendu cette phrase n’est-ce pas ?
Tout cela entraine la croyance que passé 40 ans, il n’est plus possible de progresser. Rien n’est plus faux.

En plus de 10 ans de témoignages de lecteurs du blog, j’ai pu le constater

Pourtant, on croise encore beaucoup de seniors incrédules quand à leurs possibilités de progresser au classement passé l’âge de 40, 50, 60 ou même 70 ans.

Progresser à 40 ans, de la théorie à la pratique

Une fois que vous vous êtes affranchi des croyances populaires selon lesquelles, passé 35 ans, on ne peut plus progresser. Il est temps de regarder objectivement les leviers qui vous permettront de progresser au classement. Ce ne seront bien évidemment pas les même que pour les jeunes adultes qui se destinent au haut niveau.

Les quatre piliers principaux du tennis sont le physique, la technique, la tactique et le mental.

Sur une partie du physique (explosivité, récupération) le déclin est inévitable. Sur une autre partie du physique (endurance, force), il est possible de se maintenir voire de progresser.

Sur les 3 autres piliers (tactique, technique, mental) l’âge n’est pas vraiment une limite et les progrès très envisageables.

Roger Federer concentration

Progresser au tennis après 40 ans c’est optimiser la concentration, la sagesse et le détachement © Shinya Suzuki

 

L’art de se préserver physiquement

Il y a deux domaines où un vétéran doit être de plus en plus pointu avec l’âge, c’est l’hygiène de vie et la préparation physique à l’effort. Sur ces deux domaines, la progression peut être énorme entre un jeune joueur et un vétéran expérimenté. Bien programmer vos matchs, dormir suffisamment, bien se nourrir en dehors du court, pratiquer la récupération active peut vous permettre de vous maintenir physiquement, prévenir les blessures voire de progresser.

Economiser ses forces dans le jeu (technique)

Le joueur de plus de quarante ans doit apprendre à jouer plus juste. Ainsi, il parviendra à obtenir les même résultats en dépensant moins d’énergie.

Utiliser davantage les coups coupés permet de moins se fatiguer, de varier la longueur de balle, de jouer l’amortie et d’introduire une variation souvent gênante pour l’adversaire. Un travail davantage en toucher permettra d’optimiser ce genre de coups

Jouer plus à l’intérieur du court permet une couverture de terrain plus facile et ouvre plus de possibilité pour déborder le joueur d’en face. Un travail spécifique de l’œil donnera de très bons résultats.

Travailler spécifiquement son service et son retour de service permettra d’être plus performant sur les deux premiers coups de raquette, d’aller chercher des points gratuits au service et des « breaks » en retour.

Optimiser sa tactique

Plus on avance dans l’âge plus on doit jouer avec sa tête et plus on doit être « joueur ». Il est nécessaire de faire évoluer son jeu, d’essayer de nouveaux enchaînements, de prendre plus de risques et de plus analyser ce qui se passe sur le court.

Monter davantage au filet permet d’écourter les échanges quand c’est possible. Montée dans la foulée, approche coupée, montée à contre temps ou derrière une amortie sont autant de moyen de conclure rapidement les échanges à rallonge.

Jouer l’amortie et la balle courte vous permettra de mettre en difficulté votre adversaire sans forcer

En défense, jouez des lobs bien haut, en alternance avec les passings. Ils vous permettront souvent de renverser la situation ou de récupérer après une balle compliquée.

Enfin, une analyse plus fine des points faibles adverse vous permettra d’être infiniment plus efficace. Vous ferez plus « mal » avec des coups moins appuyés et vous anticiperez mieux les réactions adverses.

Le privilège de l’âge (mental)

J’ai gardé le meilleur pour la fin. Après 35-40 ans on acquière plusieurs qualités mentales difficiles à réunir quand on est plus jeune : la patience, l’endurance mentale, le détachement par rapport au résultat et la gratitude mentale de pouvoir continuer à pratiquer son sport préféré.

Une des clés pour être efficace après 40 ans c’est de bien servir « tactiquement ». Il est parfois compliqué de modifier son geste pour rendre son engagement plus rapide, plus précis, plus « giclant » ou « fuyant ». En revanche chercher les bonnes zones, prendre les bons risques bien préparer son deuxième coup de raquette peuvent s’acquérir rapidement grâce au 10 principes tactiques de base que j’ai réunis dans ce guide téléchargeable gratuitement en cliquant ci-dessous.

Crédit photo mise en avant : Frederic de Villamil sous licence Creative Common

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Posté par Vincent

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