Intuitivement, faire des fautes au tennis est toujours une mauvaise chose.
Pourtant, il est des fautes qui permettent au joueur de tennis de grandir et même de récolter des points.
Ce paradoxe est une des pierre angulaire de la compréhension du tennis.
La première fois que j’ai vu jouer Roger Federer, c’était en 1998 et le jeune espoir suisse disputait le tournoi junior. Moi qui me réjouissais à l’idée de voir jouer la nouvelle petite merveille du circuit, j’ai été particulièrement déçu. Roger s’est incliné très rapidement et a gratifié le malheureux public présent sur ce court annexe, d’une multitude de fautes grossières. Tentant systématiquement de prendre la balle le plus tôt possible, le jeune suisse envoya un grand nombre de balles directement dans les bâches.
Je me suis rappelé de ce match en regardant la finale de l’Australian Open 2007 et je ne peux m’empêcher de penser qu’il y avait un plan derrière tout ça.
Opposé à Fernando Gonzalez considéré par les spécialistes comme le joueur le plus puissant de l’époque, Roger affichait la zenitude la plus parfaite. Alors que le chilien envoyait de véritables missiles en coup droit, Roger Federer constamment placé à l’intérieur du court renvoyait coups gagnants sur coups gagnants en demi-volée. Le suisse, alors au sommet de son art, semblait attirer la balle à lui et donnait l’impression de jouer au ralenti quand son adversaire donnait lui l’impression de jouer en vitesse accélérée.
Quel rapport entre ces deux matchs diamétralement opposé sinon qu’il s’agit de deux prestations du même joueur à 9 saisons d’écarts ?
Roger Federer a toujours voulu flirter avec ses limites pour les repousser. Dans le cas du junior inexpérimenté, la prise de balle hyper précoce aboutit à une moisson de fautes directes. Dans le cas du phénix des hôtes du circuit, cela donna une prestation irrésistible et pourtant complètement maîtrisée.
Quand Federer met Novak Djokovic ou Rafael Nadal à 4 m de la balle, on a vite fait de crier au talent irrationnel sans penser aux charges de travail fournies ni aux fautes commises auparavant pour parvenir à ce degré de performance.
Les meilleurs joueurs de tennis sont-ils ceux qui commettent le moins de fautes ?
Reformulons la question, est-ce qu’il suffit d’envoyer systématiquement des lobs au centre du terrain pour gagner tous les tournois ?
Non, bien sûr…
La réalité est infiniment plus complexe, puisque la balle 100 % sécurisée et donc qui ne comprend aucun risque appelle souvent une réplique cinglante de l’adversaire. Réplique qui nous prive complètement de la balle ou nous amène à jouer une balle tellement difficile que l’on ne peut faire qu’une faute…
En conséquence de quoi, moins on s’expose à faire des fautes plus on risque d’en faire quand même.
Quand Andres Gomez (Equateur) a remporté la finale de Roland-Garros en 1990 face à André Agassi, il a commis plus de 47 fautes directes.
Agé de 30 ans et se sachant moins véloce et moins endurant que son adversaire, Gomez choisit sciemment de prendre plus de risque que d’habitude pour réduire la durée des échanges. L’équatorien commit plus de faute c’est vrai, mais en revanche il remporta plus de points gagnants et empêcha Agassi de déployer son jeu. Agassi qui comptait sur un fléchissement physique de son adversaire en milieu de partie réalisa son erreur trop tard.
Il pratique un jeu vif, risqué. Il gagne le premier set à toute vitesse. Il perd le deuxième, mais tout aussi vite. Maintenant je sais que nous en avons trois heures au maximum et non pas quatre, ce qui implique que la résistance physique ne jouera aucun rôle. C’est donc un match d’échanges rapides, le genre de match que Gomez peut gagner (citation extraite d’ Open, l’autobiographie d’Agassi).
Comment peut-on associer fautes et réussite ?
Si on interroge les grands sportifs et autres personnalités qui ont connus de grandes réussites professionnelles, ils attribuent une part de leur succès à une prise de risque à un moment donné. Cette prise de risque est calculée et comparée avec les probabilités et conséquences d’un échec.
Plus on prend de risques, plus on réussit. Plus on prend de risque, plus on s’expose à l’échec et donc plus on échoue. Donc pour rendre le syllogisme complet on peut affirmer que plus on réussit, plus on échoue.
C’est pourquoi dans un match de tennis ou l’on gagne des points principalement sur les fautes de l’adversaire et où l’on perd des points principalement sur ses propres fautes. Le nombre de fautes que l’on a commis est une information très incomplète si on ne la ramène pas au nombre de points que l’on a récolté dans le même temps.
La prise de risque calculée et assumée intelligemment, nous amène à gagner au total plus que l’on perd.
Définition d’une « bonne faute »
Chez les bons joueurs, la nature des fautes commises en cours de match varie par rapport à la nature des fautes commises par les joueurs débutants.
Les bons joueurs commettent moins de fautes directes que l’on peut qualifier de mauvaises fautes. La faute directe est la faute que l’on commet alors que la balle adverse ne présente aucune difficulté.
Les balles fautes des bons joueurs sont généralement fautes de peu. Ces balles fautes restent proche des lignes ou touchent la bande du filet.
Ces balles fautes, si elles sont la conséquence d’une prise de risque nécessaire et assumée peuvent être considérée comme des bonnes fautes.
La proportion des bonnes fautes doit être raisonnable. Si un joueur commet trop de « bonnes fautes », c’est qu’en réalité une grosse partie de ces « bonnes fautes » peuvent être requalifiées de mauvaises.
S’autoriser à faire des fautes permet de moins en faire
Les bons entraineurs vous le confirmeront, quand on autorise un joueur à faire des erreurs à la double condition que ces erreurs doivent être de « bonnes erreurs » et qu’elles restent en nombre limité, il ressent un soulagement immédiat.
Ce soulagement, entraîne le relâchement bénéfique qui lui permettra d’augmenter sa qualité de frappe et conséquemment de faire…moins de fautes.
De plus, un joueur qui se libère de la crainte de l’échec augmente sa confiance en lui.
Quand la « bonne faute » rapporte des points
Imaginez que votre adversaire monte au filet et que vous tentiez un passing le long de la ligne. La balle est parfaitement frappée, le volleyeur battu, mais elle est stoppée par la bande du filet. A première vue, c’est une faute pour vous et un point gagnant pour lui. C’est négliger l’impact de ce coup sur l’adversaire qui pourra penser qu’il a eu chaud et que son attaque n’était pas assez tranchante. Cela pourrait l’entrainer à prendre plus de risque, à sur-jouer et donc à faire plus de fautes.
Mauvaise faute ou mauvais choix ?
Si enlève les fautes directes commises alors qu’on est face à aucune difficulté, il existe une autre sorte de mauvaises fautes : les fautes qui résultent de mauvais choix tactiques.
Les joueurs qui commettent trop de fautes et sont trop irréguliers choisissent souvent les mauvais coups en fonction de la situation. Quand un joueur est en défense, il doit jouer un coup de défense. S’il tente un coup gagnant, l’erreur qu’il va commettre sera forcément mauvaise.
Comment s’entrainer à faire des bonnes fautes ?
Craig Miller, ancien entraineur national de la fédération australienne a publié un article intitulé les bonnes erreurs en août 2000 dans la revue mensuelle de la fédération internationale. Dans cette publication (dont cet article s’inspire fortement) le coach australien propose l’exercice suivant :
Envoyez 10 balles sur le coup droit de l’élève, en lui donnant comme consigne de jouer chaque balle de façon agressive le long de la ligne.
Donnez-lui pour instruction de frapper la balle avec un tel degré de puissance et de précision qu’il ne réussira que 7 balles sur 10. Les trois coups ratés doivent être de « bonnes erreurs » et être dus à la qualité et à la prise de risque élevé de l’exercice.
Après chaque série de 10 balles, accordez aux joueurs une pause de 20 secondes. Donnez-leur un retour d’information et motivez-les pour la série suivante. Changer cette fois leur attitude et technique pour atteindre facilement ce rapport de 7 sur 10 en faisant en sorte qu’ils ne ratent ni ne réussissent trop de balles.
Terminez le panier de balles.
Cet exercice a pour effet de permettre aux joueurs d’accroitre de façon continue le niveau de leur performance et de leur confiance dans la mesure où la crainte de l’échec n’est plus présente.
Pour en revenir à l’exemple de Federer qui introduisait l’article. Ma théorie est que ce génie du Tennis avait pris la décision en toute connaissance de cause de prendre le maximum de risque dans la prise de balle précoce afin de tester ses limites. Le faire en match officiel (à Roland Garros) faisait partie du plan.
N’enviez pas les joueurs qui ne font jamais de fautes. Ces joueurs progresseront moins vite que les joueurs qui s’appliquent à faire des « bonnes fautes ».
1 Extrait de OPEN l’excellente autobiographie D’André Agassi (paru chez PLON)
Crédits photo mise en avant C.M. Keiner thumb (licence creative common)
Bravo, cet article est trés juste
Plein de soleil dans les bonnes fautes
On dit toujours que l’on grandit dans l’épreuve
Bonne progression !
Amicalement
Guy-François
Merci Guy François pour tes encouragements,
J’ai énormément appris lors des recherches que j’ai effectuée pour écrire l’article.
Hasard du calendrier et de la météo, j’ai joué dimanche 11 sur un court balayé par de violentes rafales de vent. Libéré de la peur de faire des fautes, j’ai joué de manière étonnamment relaché. J’ai fait très peu de fautes !
Toujours autant de plaisir a lire l’article, et évidemment beaucoup de point commun avec des tas d’autres sports.
J’adore.
Cédric
Merci Cédric,
heureux que ma prose te plaise.
Et oui, ces sapristis de « glouton » comme je les appelle, ces envahisseurs, ces destructeurs qui nous empêchent à aller de l’avant.
Comme tu le dis trés justement, acceptons ces fautes, convertissons les en bonnes fautes qui nous aident à « grandir » et non pas à nous rabaisser, … et bloquer cette belle respiration qui comme tu le dis pour Roger FEDERER (que j’aime beaucoup !), va nous apporter … dans le temps un grand « réconfort ».
Le problème, c’est que l’on n’accepte pas et que l’on ne prend pas le TEMPS !!! aujourd’hui, tout doit aller vite et arriver vite, … je pense que la patience est un facteur important de la démarche qui doit être proposé à tout entraînement !
En tout cas Bravo Vincent, et merci pour tes commentaires sur mon blog.
A bientôt
Amitié, Guy-François
Bonjour Vincent,
Je lis toujours avec attention ton blog même si je ne connais pas grand chose au tennis mais les problèmes dont tu parles se rapprochent de ceux rencontrés dans le golf que je connais mieux (sans être pratiquante)
C’est vrai que la technique de l’ancrage donne de bons résultats pour tout joueur de tennis ou pas et quand on veut commencer à des compétitions il serait sage que la personne fasse un petit travail d’introspection pour savoir quelles sont les pensées parasites qui lui trottent dans la tête. Je peux t’assurer pour avoir coaché des joueurs de golf que nombre d’entre eux avaient peur d’échouer ou de ne pas être à la hauteur etc.. La partie psychologique est importante et ne devrait pas être négligée.
Si ça peut aider dans quelque semaines je vais sortir un guide gratuit pour mettre à jour ce type de pensées mais en attendant tu peux lire l’article que j’ai écrit : http://sos-stress.com/stress-antidotes1/
L’interview du champion de golf va bientôt sortir (dès que la technique sera un peu plus claire pour moi) et je suis certaine qu’elle t’intéressera)
A bientôt Vincent
Merci Sylviane pour la pertinence de ton commentaire,
Il me fait penser à l’ interview d’un grand champion de golf qui déclarait que le golf était un jeu mental à 80%. Quand le journaliste lui demanda en quoi consistait les 20 % restant il répondit « du mental ! ».
J’ apprécie beaucoup http://sos-stress.com et j’attends l’ interview de ton champion de golf avec impatience.
Bonjour Vincent et bonjour aux autres fan de tennis,
J’ai découvert ton site cette semaine et tes excellents articles,
Je suis papa d’un jeune joueur qui a presque 10 ans (il a démarré à 3 ans 1/2) et de tels conseils sont précieux pour le guider dans son évolution.
Je constate la peur de faire la faute et l’encourage souvent à frapper dans sa balle, c-à-d de prendre le risque qu’elle soit dans le filet ou out. Comme le disait Tony à Nadal (voir livre de Nadal) : frappe de toute tes forces, on verra ensuite pour la mettre dans le terrain ; (ce conseil venant lui même à l’origine d’un entraîneur de golf). Les fautes sont ne nécessaires afin que l’enfant ne voit pas en elles uniquement un échec (et les amener a penser ainsi qu’ils ne sont pas bons),
Encore merci pour vos conseils,
David
Merci David pour tes encouragements,
Je pense que les entraînements des jeunes ne devraient pas seulement être basé sur la régularité mais aussi sur le développement de leurs capacité à prendre les bons risques.
Cela passe par le fait de faire des fautes et de l’accepter en projetant que ces fautes pourront devenir dans l’avenir des magnifiques points gagnants.
Vincent
Bonsoir,
Le hasard webissime fait bien les choses, nous sommes tombés sur votre site alors que, à 50 piges, on remet le short et les chaussures « kivonbien » pour aller taquiner la baballe…sympa comme coaching sportif de re-mise en forme!
Vous êtes clair! vous suivre pour comprendre et surtout, appliquer vos textes ressemble à un entraînement « in vivo »!!
Dans notre cas de quinqua, ça aide…
Continuez Prof’! J’aurais bien aimé être votre eleve dans le temps.
So long
Bonjour Pierrot,
Content que mon blog vous plaise et qu’il vous soit compréhensible. Je vous rassure, je ne suis pas près d’arrêter de publier des articles car je découvre de nouvelles choses sur le tennis chaque jour et c’est un réel plaisir que de les partager.
N’hésitez pas à réagir (comme vous venez de le faire) et à nous faire bénéficier de vos expériences et de vos interrogations. Je tâcherais soit d’y répondre soit de faire appel appel à un expert de la question.
Prenez beaucoup de plaisir à jouer.
Vincent
Salut Vincent,
Cette fois, j’ai vu le coup venir (finesse) dans la mesure où j’avais déjà plus ou moins flairé la tactique en regardant certains matchs.
Mais alors, j’en profite pour te poser la question qui me sautait à l’esprit à l’époque: mais que fait la police, heu, l’adversaire!
Celui qui est en face d’un joueur qui fait des fautes pour gagner (pour résumé très gros), il se doute un peu de ce qui va arriver, non?(et si il décide aussi de faire des fautes pour gagner le match va vraiment être pourri :D).
Quelle réaction?
@+
Christian.
Bonjour Christian,
Pour détourner la célèbre phrase du chimiste Lavoisier (rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme) : au tennis, comme ailleurs, rien n’est bon, rien n’est mauvais tout dépend de la dose.
Pour qu’il y ait « bonne faute », il est nécessaire de respecter certaines proportions. Si sur une dizaine de balles jouées, il y a plus de trois fautes, les fautes supplémentaires sont des « mauvaises fautes » (pléonasme), qui vont faire perdre le match a celui qui les commet.
Donc si deux joueurs face à face commentent tous les deux des « bonnes fautes » et pas de mauvaises, nous aurons des échanges et un beau match à la clef.
Au contraire, si aucun des deux joueurs ne veut prendre le moindre risque, nous aurons un match soporifique et d’un niveau moindre.
Maintenant, quand il y a trop de fautes, je suis d’accord avec toi Christian, Le match est pourri.
Vincent
Bonjour Vincent
Comme tu sais je ne pratique pas le tennis (ou plus) mais ton titre m’a tout de suite intéressée, intuitivement j’ai pensé à ce que tu expliques dans ton article
Les bonnes fautes comme les bonnes erreurs permettent de progresser car nous pouvons en tirer partie. Psychologiquement parlant ou » tennistiquement » parlant nous ne commettons jamais d’erreurs, nous ne vivons que des expériences.
Merci Christiane pour ce commentaire,
J’y pensait justement hier en disputant un match officiel (que j’ai perdu), un bon moyen de ne pas s’énerver quand on fait des fautes est de considérer que l’on est en train de vivre une expérience qui va nous rendre plus fort.
Pas facile, mais avec de l’entraînement…
Bonjour,
J’aime beaucoup ton site bravo ! Et merci pour cet excellent article !
J’ai une question le tennis est-il un sport à impact ? J’imagine que oui mais connais tu des personnes ayant eu une opération de l’épaule et qui non aucun problème pour jouer ? Je dis ca car je sors d’une opération et j’adore le tennis loisir.
Paul de nosamisleschiens.fr
Merci Paul pour tes encouragements,
Oui, je connais des personnes qui ont eu une opération à l’épaule et qui rejouent au tennis sans problèmes. En revanche pour d’autres cela s’avère impossible.
En fait, je pense qu’il faut tout simplement essayer. S’échauffer consciencieusement avant de jouer et frapper très progressivement dans la balle.
La raquette doit être en bon état, le cordage encore élastique (pas trop vieux, pas trop tendu) et les balles encore préssurisées (éviter les balles dégonflées).
Pour l’épaule, le geste le plus délicat est le service au dessus de la tête (et le smash). En cas de douleur excessive sur ce mouvement, n’hésite pas à servir par en dessous, à la cuillère.
Ne renonce pas avant d’avoir essayé et consulte bien-sûr un médecin en cas de problème.
Sinon il te reste le Street Tennis avec des balles en mousse
http://blog-tennis-concept.com/le-kit-street-tennis/
Bonjour,
Super article à lire et à relire. J’adore tout ce qui touche à la psychologie du jeu. Je souhaite témoigner d’une expérience vécue, que j’ai retrouvée dans le passage » s’autoriser à faire des fautes permet d’en faire moins ».
Avec mon partenaire d’entraînement on avait décidé de faire un match en s’accordant non pas 2 mais 3 balles au service, on avait besoin de travailler notre deuxième. Croyez-le ou pas, à la fin du match, qui avait duré plus de 2 heures, aucun de nous deux n’avait eu besoin de cette 3ème balle. Zéro double fautes des deux côtés, on en avait rigolé.
Rien que le fait de savoir qu’on pouvait rater sa deuxième sans conséquences, puisqu’on avait droit à une troisième, mentalement ça a fait son effet, on était plus relâchés et on avait passé nos deuxièmes sans problème.
Merci Ahmed pour ce témoignage fort éclairant,
A trop vouloir assurer sa deuxième balle de service on en oublie souvent son geste naturel, celui que l’on effectue parfaitement relâché en laissant simplement partir son bras. Le geste même de service que vous avez effectué en servant des deuxièmes premières.
Vincent
Bonjour,
Merci pour la réponse, je souhaite juste ajouter que le « parfaitement relâché » au service dont tu parles est une notion que j’ai découverte dans le livre de Timothy Gallwy « Tennis et concentration ».
Si je dois résumer son idée en une phrase, je dirais: « laisse ton corps servir » !!!
Dans son analyse il dit que tu as déjà exécuté un service parfait au moins une fois, donc ton corps saura le reproduire. Si tu n’y arrives pas c’est à cause de ton esprit, il parle d’ego (moi1), ou intellect, qui veut contrôler ta gestuelle en intervenant sur des détails qui te crispent et te font rater ton service qui devient forcé au lieu d’être naturel et fluide.
Une fois que tu as conscience de cela, le but sera de déconnecter ce (moi1) qui cherche à tout contrôler dans les moindres détails.
Pour illustrer son propos il commence par poser une question pertinente : pourquoi certains joueurs grimacent au moment de frapper la balle ? Pourquoi mobiliser les muscles du visage qui n’interviennent d’aucune manière dans la réussite du geste ?
Le joueur dont les muscles du visage restent détendus au moment de la frappe est celui qui a trouvé l’harmonie.
Je suis allé faire un tour sur Google images, en tapant les noms de joueurs à commencer par Federer. Conclusion…
Juste une extrait du livre de Gallwey :
http://www.la-porte-du-changement.com/tag/tennis-et-concentration/