La simple action de rattraper un trousseau de clef à la volée permet de mieux comprendre pourquoi la première chose à faire pour renvoyer une balle est d’orienter correctement ses épaules. Lancer ce même trousseau de clef en direction d’un ami vous expliquera pourquoi il est toujours mieux de s’arrêter avant de frapper et pourquoi il est plus efficace de penser à une cible plutôt qu’à un geste technique.
Priorité à l’orientation des épaules pour bien préparer ses coups
Quand on nous envoie un trousseau de clef, la première chose que l’on cherche à déterminer c’est si il va nous arriver du côté droit ou du côté gauche.
Au tennis, c’est pareil, que ce soit dans l’échange, en retour de service ou à la volée. La première chose à déterminer, c’est de quel côté va venir la balle. Une fois cette info en poche, il faut presque simultanément soit visser les épaules pour démarrer la préparation du revers ou dévisser les épaules pour démarrer la préparation du coup droit.
Viser une cible avant de penser technique
Quand on envoie un trousseau de clef à quelqu’un pense-t-on un seul instant au mouvement de balancier de notre bras à sa vitesse, au lâcher de nos doigts à l’angle de départ des clefs ?
Non, c’est notre cerveau qui fait tous les calculs en fonction de la cible à atteindre.
Au tennis quand on est en match on a tendance à chercher des erreurs techniques à nos fautes. Exemple : j’ai sorti ma balle car j’ai frappé trop en arrière. Ça c’est plutôt une bonne chose, dans la mesure où vous frappez correctement vos coups droits à l’entraînement.
L’erreur est de frapper la balle suivante en pensant au bon transfert de son poids de corps plutôt qu’à sa cible. Notre cerveau, qui a le plus grand mal à effectuer deux actions différentes, va forcément être moins à sa tâche de précision, s’il doit en même temps vérifier que le poids du corps est bien orienté vers l’avant à la frappe.
Respirez un bon coup, relaxez-vous, refaites le geste à blanc éventuellement et faites-vous confiance : laisser votre cerveau faire les calculs de trajectoire et votre corps trouver naturellement la bonne position pour atteindre votre cible.
Ce que vous faites à l’entraînement, vous le reproduirez naturellement en match.
S’arrêter avant de frapper
Quand on veut envoyer un trousseau de clef à un ami qui est situé à bonne distance et que l’on effectue une course préalable. On s’arrête naturellement avant de lancer le trousseau de clefs.
Tout ça parce que notre cerveau va être plus à l’aise pour effectuer ses calculs s’il est arrêté que s’il est en mouvement.
Au tennis le cas se présente quand par exemple vous bénéficiez d’une balle courte et que vous voulez enchainer votre frappe avec une montée au filet. L’erreur consiste à frapper son coup sans s’arrêter.
Le côté émotionnel joue un rôle non négligeable dans cette situation. La peur de ne pas arriver assez vite au filet ou l’excitation provoquée par la montée au filet nous fait quelquefois nous précipiter et frapper sans s’arrêter.
Salut Vincent,
Très bon article de ta part.
Mais j ai une question, pourrais tu écrire un article sur des exercices de coordinations ou de réflexes?
Merci d avance.
Bonjour Younes,
Je n’ai rien dans mes tiroirs à ce sujet pour l’instant mais je te propose quelques exercices pour travailler son oeil (point de départ des réflexes), paru sur le très bon blog progresser au tennis.
http://progresser-au-tennis.com/comment-travailler-son-oeil-pour-le-tennis-et-avoir-une-vision-laser/
Bon courage
Vincent
Vincent,
Super « le trousseau de clés »
merci