Il est un mot qui revient très régulièrement dans le vocabulaire des joueurs de tennis c’est la confiance. Les expressions « Je suis en confiance en ce moment » ou au contraire « je n’ai pas confiance en moi » sont régulièrement utilisées sans que l’on sache vraiment précisément ni de quoi il s’agit, ni comment parvenir à ce fameux état mental de félicité tennistique. Pourtant, tous les joueurs et joueuses de tennis en sont convaincus, avoir la confiance avec soi permet de résoudre toutes les difficultés sur le court. La question est donc de savoir s’il est possible d’améliorer sa confiance en soi au tennis.
Résoudre ce problème démarre tout naturellement par chercher à définir ce qu’est cette fameuse confiance.
D’après Jean Philippe Vaillant (Tennis, pensez comme un champion) « Pour la majorité des sportifs, la confiance est la force qui permet de croire en leurs capacités à accomplir une tâche ».
Pour Antoni Girod (Tennis, la préparation mentale) la confiance est « Un état interne particulier permettant d’utiliser au maximum son potentiel, voir même de le dépasser ».
Enfin, pour simplifier encore le problème, Ronan Lafaix affirme dans Tennis Soyez P.R.O. que la confiance n’existe pas, les deux alternatives sont: « Soit j’ai peur, soit je me fais confiance « .
A l’heure où je vous écris ces lignes, je traverse moi-même une sorte de crise de confiance dans mon jeu d’attaque. Mes volées ne sont pas assez décisives, je ne les joue pas dans le bon tempo, je fais des fautes et je me fais passer très (trop) facilement. Résultat, je n’ose pas monter au filet. Pourtant, pour retrouver mon entrain dans le jeu d’attaque qui me plait tant, les solutions existent. J’ai dénombré 7 actions à mettre en place pour regagner sérénité et efficacité dans son tennis.
Arrêter d’invoquer la confiance, préférez les actions concrètes.
Si vous avez été bassiné, comme moi, dans votre jeunesse par des conseils du style « Aie confiance en toi », « calme-toi », « sois naturel » ou sa variante « sois spontané », vous comprendrez aisément ce que je veux signifier par là. Ce sont des conseils généralement inutiles et sans effets, car ils n’appellent aucune action concrète. Je pense même que ce sont des directives qui vont mettre mal à l’aise celui qui les reçoit, ce dernier ne sachant généralement pas quoi faire, ni de son corps ni de son esprit, à ce moment-là. Demander à un enfant énervé de se calmer est inutile si ce dernier ne maîtrise pas les mouvements respiratoires qui vont aboutir à son apaisement. Lui demander de dormir s’il n’a pas sommeil sera tout aussi inefficace.
Invoquer la confiance en soi, si on ne connait pas les chemins qui mènent vers une meilleure estime de soi-même renvoie même, paradoxalement, à l’angoisse de l’échec.
Le joueur de tennis sait quand il est en confiance et quand il ne l’est pas. Quand il est en manque de confiance, il ne doit pas perdre son temps à l’invoquer mais au contraire commencer à mettre en place les conditions d’apparition de cette confiance, ce que nous allons voir dans les points suivants.
Quand Ronan Lafaix affirme que la confiance en soi n’existe pas, vous avez tout intérêt à le croire. Car dans la quête de cet état mental privilégié, viser à côté de la cible et utiliser des chemins détournés vous permettra d’atteindre votre objectif plus sûrement qu’en tentant de saisir l’insaisissable.
Connais-toi, toi-même
Travailler à mieux se connaître est un excellent début dans la recherche de la confiance. Pour commencer, chercher à identifier vos points fort et vos points faibles. Si vous commencez à y voir plus clair, vous savez ce qu’il vous faut travailler en priorité : vos points forts.
Travailler ses points faibles va vous demander plus d’effort pour un résultat plus mince. De plus, si vous négligez de travailler vos points forts, ces derniers risquent de perdre de leur efficacité. Enfin, si après un travail acharné sur votre point faible, il parvient au niveau de votre point fort, vous n’aurez plus de point fort.
Travaillez vos points forts sans relâche, en augmentant régulièrement la difficulté des exercices. Ayez la volonté d’en faire des coups indestructibles. Ces points forts deviendront vos plus fidèles alliés dans les pires difficultés.
Vous frappez bien la balle en coup droit ? Entraînez-vous à accélérer toute forme de balle : les balles courtes, les balles hautes, les balles molles. Travaillez la précision en cherchant des cibles toujours plus petites et toujours plus variées. Recherchez le plus grand relâchement possible à la frappe. Chercher à repousser vos limites en commettant les bonnes fautes.
Ceci nous amène directement au point suivant
Accumulez les expériences positives
Maintenant que vous connaissez vos points forts et que vous commencez à comprendre comment vous gagnez les échanges dans le jeu, il est important de répéter les séquences de jeu qui vous amèneront à utiliser vos points forts.
Si, par exemple, vous êtes doué pour le jeu à la volée, il sera intéressant pour vous de rechercher les moyens de monter au filet dans les meilleures conditions. Notre cerveau est friand des expériences positives qu’il peut vivre. Il est important d’ancrer en lui toutes ces bonnes sensations de réussite par leur répétition. La confiance suit un processus cumulatif.
Pensez à vous entraîner régulièrement avec moins fort que vous. S’entraîner contre moins fort que soi permet de poser son jeu et de réussir très régulièrement les enchainements que vous réutiliserez en match contre vos adversaires plus forts. C’est ni plus ni moins ce que font les joueurs pros quand ils s’entraînent avec des sparring-partners moins bien classés qu’eux.
A contrario, et contrairement à une idée reçue, il est beaucoup moins productif de travailler vos coups d’attaque contre des joueurs plus fort, que contre des joueurs moins fort que vous. C’est logique, dans la mesure où contre un joueur plus fort que vous, la réussite de vos initiatives sera moins souvent récompensée par le gain du point.
Efforcez-vous de retenir les bonnes sensations que vous avez eues après un match, surtout quand c’est une défaite. Et cela nous entraîne directement à la suite du programme.
Cherchez d’ autres objectifs que la victoire
Ou plutôt, si on prend le problème à l’envers, ne laissez pas la défaite miner votre confiance. Ronan Lafaix le fait très justement remarquer dans son livre Un nouveau coaching pour gagner. Un joueur pro du top 100 peut très bien perdre trois fois de suite au premier tour et remporter un trophée le mois suivant. La confiance peut donc et doit donc se nourrir à d’autres sources que celles de la victoire.
Si vous attendez l’accumulation de victoires pour prendre confiance, vous risquez de mettre longtemps avant de progresser au classement. Surtout que dans ce système de pensée, une seule défaite vous renvoie à la case départ.
Pour rester dans un processus d’accumulation d’expériences positives, il est nécessaire de vous fixer des objectifs annexes à l’objectif du simple résultat sportif. Vous pouvez vous fixer des objectifs techniques (monter plus souvent au filet, augmenter son pourcentage de première balle, attaquer plus souvent les deuxièmes balles adverses…), des objectifs tactiques (mieux analyser le jeu de l’adversaire, trouver comment le mettre en difficulté), des objectifs de concentration (être plus présent sur le court que le match précédent), des objectifs d’attitude (se tenir plus droit, sourire de ses erreurs…) ou toute sorte d’objectifs qui vous permettront d’améliorer votre jeu en match officiel.
Si le gain ou la perte d’un match ne dépend pas toujours de vous, votre progression dans ces objectifs annexes est directement liée à votre implication personnelle.
Vous comprendrez alors qu’on peut perdre un match tout en ayant rempli plusieurs de ses objectifs. Et donc que l’on peut perdre un match tout en ayant progressé. Remplir ses objectifs rend heureux et surtout « confiant ». Attention cependant à bien doser la difficulté de ses objectifs. Se fixer des objectifs trop élevés (impossible) entraîne une réaction négative du cerveau qui déteste être bousculé. Attention aussi à ne pas choisir d’objectifs trop facile, leur réalisation n’aurait aucune valeur.
Apprenez à formuler vos objectifs positivement
Notre cerveau à beaucoup de mal à comprendre la négation. L’exemple le plus frappant est celui des fautes au service. Avant de frapper une deuxième balle de service, il suffit de se fixer comme objectif de ne pas faire de double faute pour augmenter ses chances de rater sa deuxième balle. Pourquoi ? Parce que notre cerveau a visualisé la double faute et notre corps l’a recréé.
Il est plus efficace de visualiser la balle qui va dans le court que la balle qui va dans le filet. Avant de servir une deuxième balle de service, je pense avant tout à souffler bien profondément. Je me concentre ensuite sur ma tête de raquette afin qu’elle gratte bien la balle pour imprimer l’effet lifté désiré. Ce sont mes deux objectifs principaux. J’ai considérablement augmenté mon taux de réussite et ma régularité en deuxième balle de service en me focalisant sur ces deux seuls objectifs.
Dans le même ordre d’idée, il est beaucoup plus efficace pour un coach de dire à son joueur « Met tes balles tranquillement dans le terrain » plutôt que de lui dire « ne fait surtout plus de fautes ».
Si vous formulez positivement vos objectifs, vous les atteindrez plus facilement car ils seront plus clairs dans votre tête.
Verbalisez vos objectifs et utilisez l’autosuggestion
Je crois très fort à la méthode Coué adapté au tennis. Pour vous rappeler la théorie de ce bon docteur Coué, il s’agit d’un pharmacien qui a eu l’idée à l’aube du XXème siècle de procéder à une expérience sur sa clientèle. A la première moitié de la population de ses malades, il délivra leurs médicaments sans rien leur dire. A la deuxième moitié de ses patients il leur dit ces quelques mots « prenez votre première dose dès que possible et vous allez voir que vous vous sentirez tout de suite mieux ». Le résultat fut spectaculaire. Influencé par le pouvoir suggestif des paroles d’Emile Coué, la deuxième partie des clients de la pharmacie connu des guérisons beaucoup plus rapides.
Il en va de même dans tous les domaines ou vous cherchez à vous améliorer.
Je vous encourage donc à vous répéter tous les jours et à répondre aux membres de votre entourage qui vous demandent comment va votre tennis « Je joue de mieux en mieux et je m’améliore à chaque match ».
Je me rappelle avoir toujours travaillé ma technique de jeu dans le but d’avoir un tennis complet et d’être à l’aise dans toutes les situations. C’est ainsi que j’ai toujours affirmé et j’affirme encore que je suis un joueur « toutes surfaces ». Même si je suis plus performant en intérieur sur les surfaces rapides au rebond bas, je ne me laisse jamais démonter si je dois affronter en extérieur un spécialiste des surfaces lentes au rebond haut. D’ailleurs je n’ai aucune raisons de paniquer puisque j’ai décidé que j’étais performant sur n’importe quel court de tennis.
Il y a deux ans en 2011, je me suis auto-convaincu que le vent ne me gênait plus et que c’était même un avantage pour moi (puisque c’est un facteur qui perturbe un grand nombre de mes adversaires). Je joue à présent, quand il vente, avec la même motivation et la même foi que quand il n’y a pas de vent.
Déclarez à votre entourage et à vous-même que vous progressez vers la réalisation de vos objectifs et vous progresserez effectivement vers vos objectifs. Reste la dernière pierre à poser sur l’édifice de la confiance.
Soyez fiers de vous en toutes circonstances
Si construire sa confiance en soi est un travail de longue haleine et que cette confiance peut vous lâcher d’un moment à l’autre, il reste une valeur qui doit vous habiter en toutes circonstances : la fierté de vous-même. Quand j’écris fierté, il ne doit bien évidemment pas s’agir d’adopter un comportement vaniteux ou détestable, mais de ressentir à l’intérieur de vous un sentiment agréable quand vous repensez aux efforts que vous avez déjà accomplis pour vous améliorer au tennis.
Donc, redressez votre tête, fixez vos épaules et bombez le torse. Vous renverrez à votre adversaire et à vous-même l’image d’un compétiteur déterminé. Vous mobiliserez vos énergies plus facilement, améliorerez votre respiration et votre mental vous en remerciera.
Et vous, quels sont vos trucs pour améliorer votre confiance sur le court ? Je vous encourage à poster vos trouvailles dans les commentaires ci-dessous.
Bibliographie sélective
J Philippe vaillant Tennis pensez comme un champion
Antoni Girod Tennis et mental
Ronan Lafaix Un nouveau coaching pour gagner
Bonjour Vincent,
Bel article ultra complet sur le rôle de la confiance en soi pour développer son meilleur tennis.
Avoir confiance en soi est impératif pour atteindre ce que JP Vaillant appelle la zone.
Être dans la zone c’est jouer avec un détachement total par rapport au score, à l’enjeu, aux attentes de l’entourage et utiliser sa technique acquise à l’entraînement de façon inconsciente pour jouer les meilleurs coups.
Cela demande une prise de conscience du joueur sur ses capacités d’où, comme tu l’évoques, l’importance de se connaître, d’identifier ses points forts et ses points faibles.
Cela demande aussi du temps, de l’expérience mais chaque joueur peut y arriver à condition aussi de travailler le « mental » à l’entraînement et pas seulement la « technique » même si celle-ci est importante.
J’aime ton rappel sur la formulation d’un objectif qui doit être différent de simplement « gagner ».
L’objectif de « gagner » n’est pas suffisant et ne permet pas de focaliser sa concentration sur quelque chose de précis.
Ceci est très important y compris chez les jeunes où le seul objectif qu’il se fixe est souvent la victoire.
Le raccourci du bilan après le match pour le jeune est souvent celui-ci: défaite= je suis nul victoire= j’ai bien joué, ce qui est un peu léger pour être constructif.
Le cinquième point que tu évoques est aussi capital: verbaliser positivement est capital en match pour ne pas s’autodétruire par des remarques du style:
– j’ai un revers de m….
– je ne mets pas deux fois de suite la balle dans le court
– j’ai une deuxième balle d’un enfant de 5 ans…
Préférez plutôt:
– mon revers est un peu moins efficace aujourd’hui donc je ne vais pas tenter trop gros et essayer de plus jouer avec mon point fort en coup droit, – je vais bouger un peu plus les jambes et me concentrer sur des cibles raisonnables pour améliorer ma régularité
– je vais essayer d’augmenter mon nombre de première balle en passant par de la première/deuxième balle pour éviter systématiquement d’avoir à jouer des deuxièmes balles
Je vais prochainement ouvrir une « section » mental sur Tennisattitude et quand je vois la pertinence de tes propos à ce sujet dans cet article, je serais ravi d’y publier un de tes écrits, si tu es d’accord bien sûr.
A bientôt
Un double merci à toi Alex pour ton commentaire très complet et pour ton compliment sur mon article.
Les conseils que je donne sont simples mais ils prennent du temps à se mettre en place. Ce sont des investissements à long et à moyen terme certes, mais une fois que la positive attitude est bien ancré en soi, on peut difficilement s’en passer.
Tu écris que l’on ne travaille pas assez le mental à l’entraînement au détriment de la technique. Je suis de plus en plus convaincu que les deux sont très lié l’un à l’autre. Un travail technique doit selon moi être pensé et surtout effectué avec l’aide d’une attitude mentale appropriée.
Le point sur les objectifs annexes à l’objectif de victoire est fondamental pour moi. Combien de jeunes et de moins jeunes sont démoralisés par une série de défaite et pensent évoluer dans une spirale infernale alors qu’ils auraient toutes les raisons de penser qu’ils ont progressé ?
Antoni Girod évoque dans le tennis magazine de mars 2012 le cas d’Andy Murray. Ivan Lendl, son entraîneur, a fait précisément travailler l’écossais dans le sens de la recherche de réalisation d’objectifs de performance et d’attitude. Ces objectifs secondaires lui ont permis de faire baisser un peu son niveau de frustration dans les tournois du grand Chelem (avec succès à l’US OPEN 2012).
Vincent
Bonjour Vincent,
Superbe article ! C’est par l’expérience que l’on construit sa confiance en soi. C’est marrant cette phrase disant ‘La confiance en soi n’existe pas », je n’avais jamais tourner le problème dans ce sens. En réalité notre confiance est basée sur la perception que nous nous faisons des évènements. Et ces perceptions sont altérées par tout un tas de facteurs à commencer par notre éducation et nos expériences passées (qui peuvent être court terme). Ainsi, on peut se sentir faible lors d’un tournoi car on a été mauvais à l’entrainement précédent ou à la compétition précédente alors que nous sommes toujours le même, capable de jouer à notre meilleur niveau et gagner le tournoi.
Il faut savoir remonter la pente très rapidement et adopter un oeil objectif sur les situations qui se présentent à nous. Souvent plus facile à dire qu’à faire mais celui qui apprend de ses expériences et en tire tout le bénéfice possible, se construira une confiance en lui à toute épreuve !
Bien amicalement,
Dorian
Merci Dorian pour cette excellente précision sur la perception que l’on a de son état à un instant donné.
Cette perception peut différer sensiblement avec la réalité objective. D’où l’intérêt de s’arranger pour faire en sorte que cette perception nous soit systématiquement favorable.
Les grands champions du sport sont le plus souvent exagérément positifs, inconscients et amnésiques.
Bien amicalement
Vincent
Merci de ta réponse Vincent.
Pour la beauté du sport, je préfère penser qu’ils ont une force d’esprit extraordinaire leur permettant de passer outre toutes les épreuves plutôt que de les imaginer amnésiques… 😀
Dorian
En fait, Dorian, l’un n’empêche pas l’autre.
Les grands sportifs ont une force d’esprit extraordinaire et une manière de faire fonctionner leur cerveau parfois étonnante. Quand j’évoque l’amnésie, c’est d’une amnésie sélective dont il s’agit.
Le champion de tennis qui oublie son démarrage de match catastrophique à l’entame de la manche décisive ou qui fait abstraction de ses douleurs dans le money-time alors qu’il était perclu de douleur le matin de son match.
Bonjour Vincent
Tout ce que tu dis pour le tennis est également valable pour n’importe quel sport et comme j’ai coaché certains joueurs de golf de haut niveau je peux garantir que tout ce que tu dis dans ton article est vrai à 100%
Il ne s’agit pas de ressasser ses erreurs ou ses matchs perdus mais plutôt d’en tirer une expérience positive il serait aussi profitable que chacun découvre son saboteur qui mine son auto-estime et bien que n’aimant pas mettre un lien à moi dans les commentaires que je fais (je ne trouve pas cela très éthique) je te mets quand même le lien du pdf offert en cadeau sur mon blog http://sos-stress.com/decouvrir-le-saboteur-a-change-ma-vie-et-peut-transformer-radicalement-la-votre/
je pense que ça peut aider tes lecteurs
Merci Sylviane pour tes encouragements,
J’encourage la publication de liens pertinent sur mon blog et j’encourage tous mes lecteurs et lectrices à faire un tour sur ton site SOS stress.
Bien amicalement
Vincent
Merci Hannah,
L’avantage avec cette méthode pour renforcer sa confiance et son estime de soi est qu’elle est transposable à d’autres domaines que celui du tennis
certainement! répéter tous les jours à un enfant que c’est « un bon à rien » est le meilleur moyen pour en faire un loser pour toute sa vie…ce fut le modèle d’éducation de la génération de la deuxième moitié du 20ème siècle jusqu’à ce que nous parents (après 1968!) commencions à faire le contraire avec nos enfants pour leur donner un peu plus de gnac ! et ça marche…
Répéter à un enfant que c’est un bon à rien en espérant qu’il ait une réaction d’orgueil est une méthode qui donne très peu de résultats.
L’entraîner dans le cercle vertueux de la réussite est beaucoup plus efficace pour lui permettre d’accéder à une vie plus riche et plus belle.
Bonjour Vincent,
Je suis prête à gager que derrière l’objectif de motiver des joueurs de tennis, tu as parfaitement conscience que tes « étapes » sont valables pour n’importe quelle situation de vie, de défi, de carrière, de développement personnel. Après avoir tout lu, j’ai juste repris les titres et les trouve vraiment très intéressants. Bravo pur ce bel article et à bientôt !
Merci Bernadette pour ta remarque,
Les sept étapes que je préconise peuvent être vu sous l’angle des sept erreurs que commettent beaucoup de personnes qui n’arrivent pas à exprimer leur potentiel
1 Attendre la réussite, la chance, les vents favorables en oubliant tout simplement de démarrer une première action (qui entrainera tout le reste).
2 Chercher à gommer ses points faibles en oubliant de développer ses points forts et devenir un être neutre, perdu dans la foule des anonymes.
3 Ressasser ses echecs et entretenir sa paralysie psychologique au lieu de trouver l’expérience positive qui vaudra le coup d’être revécue.
4 Catégoriser ses expériences de manière manichéenne en réussite absolue ou échec total. Or tout échec comporte son lot de bienfait et toute victoire doit amener l’humilité.
5 Chercher à éviter l’échec au lieu de chercher à atteindre son objectif.
6 rester discret et renfermé sur soi par prudence plutôt que de communiquer son enthousiasme.
7 Penser qu’il vaut mieux ne rien faire plutôt que de risquer l’échec.
Bonjour Vincent,
Je ne pratique pas plus le tennis qu’avec des amis pour se défouler un peu quand il fait beau, et un match à la télé de temps en temps… Mais ce que j’apprécie dans ton article (très complet) c’est que tes conseils sont applicables à bien d’autres domaines que le Tennis.
Chacun peut donc en tirer un enseignement.
Merci et à bientôt Vincent et une excellente année à toi et à tes lecteurs ! 🙂
Bonjour,
Bravo pour l’article, chaque compétiteur se retrouve plusieurs fois ou visualise les recommandations. Ayant pratiqué de nombreux sports je me suis mis comme beaucoup au tennis en 2008, après avoir arrêté le foot. Aujourd’hui, j’ai pris en gros entre 1 et 2 classements pas an en jouant une vingtaine de matches. Pour revenir à la motivation, j’ai eu comme tout le monde des envies d’arrêter mais j’ai toujours insisté tant l’impact psychologique de ce sport me fascine. J’ai un exemple très récent. Pendant le tournoi du club, mon fils et moi même sommes inscrits et nous nous retrouvons dans le même tableau. Un ami du club qui joue bien mais très peu se met en tête de battre « la famille ». Mon fils perd (normal il a 12 ans) et je me retrouve face à notre compétiteur avec qui je me suis chambré pendant 2 jours (en rigolant bien sur). Devant cet objectif inhabituel, je sors un gros match comme j’en ai peu joué et cela fini en deux sets 3 et 2. Pour revenir a ce qui m’a fait gagné mentalement, je me dis que je n’ai jamais pensé que je pouvais perdre (pour des raisons futiles mais suffisantes pour se motiver)
Sur ce match, je n’avais pas d’objectif techniques mais un objectif affectif a savoir ne pas perdre (aux yeux de mon fils). Bon je continue le tournoi, il va falloir maintenant trouver autre chose.
En tout cas bravo pour le blog, je suis ta progression et j’essaie de suivre.
A bientôt
Bonjour Michael,
Et tout d’abord, félicitation pour ton match. Pour en revenir à l’explication de ta victoire, je te met en garde sur l’affirmation « je ne peux pas perdre ». Si elle a semblé marcher cette fois ci, elle peut aussi se retourner contre toi dans une autre configuration. Tu largement dominé ton adversaire cette fois-ci.
Repense aux matchs ou tu as largement mené avant de doucement de faire remonter au score (cela a du sûrement déjà t’arriver). Je pense qu’a ce moment précis il vaut mieux faire preuve d’humilité et envisager la défaite (pour retrouver un semblant de relâchement) que de se dire je ne peux pas perdre (et augmenter sa crispation).
l’ affirmation « je ne peux pas perdre » comprend une négation c’est ce qui fait pour moi sa faiblesse (voir 5eme point de l’article). Mais si ça marche pour toi, pourquoi pas (nous sommes tous différents).
Je pense que sur ce match précis c’est surtout une très grande motivation à battre ton adversaire qui à fait la différence. Si tu as sorti un gros match, je pense que c’est aussi parce que tu est rentré sur le terrain avec le moral de guerrier qui est idéal au tennis pour performer. L’objectif de défendre en quelque sorte l’honneur de la famille a peut-être aussi entraîné une production de testostérone qui a été profitable à ta prestation tennistique.
Mais comme tu l’écrit si bien, il faudra que tu te trouve sûrement autre chose pour ton prochain match. C’est aussi ce qui fait la beauté de ce sport.
Bonjour,
J’ai découvert ce blog avant hier suite à une défaite en recherchant sur internet. Je trouve ce blog génial, Monsieur Bonnin est un vrai philosophe, journaliste, e-coach, papa?(est ce qu’il reste du temps pour changer les couches de bb ..lol) et n’oublions pas sportif .
J’ai complètement digirée ma défaite (grace au blog), chez nous a Raiatea en Polynésie Française ya que deux tournoi par an….. C’était un match de poule, le gars il arrive de Montpellier, il joue 15-4 d’après ses dire ( mais cété peut être y a dix ans, lol, fo pas faire du mauvais esprit, à vérif sur les sites de classement). Bref, moi jsuis non classé, 37 ans et acro au tennis depuis un an environ, pratique aussi la natation.
Bref, ce que je peut dire sur l’aspect confiance c’est que la confiance donne le relachement que l’on a tant besoin pour rester un papillon sur le terrain libre et pleins de santé. Sinon c’est les crispations, le stress et un jeu à la con.
Ce qui est important, c’est de se sentir bien, un corps sain dans un esprit sain. Et le SOURIRE c’est la clef, au tennis on parle pas assez des muscles du visage qui doivent travailler au position ouverte= SOURIRE= SOLEIL…………….(clin oeil à Guy François becq)
Vive le sport , vive la vie, vive ce blog.
Bonsoir,
Je viens d’enchainer sur deux victoires, ce soir contre un 30-1. Mais ce n’est pas le résultat qui compte, c’est le jeu, la combativité.
D’ailleurs je vais commander dès ce soir sur Amazon le fameux livre: « Préparation mentale au tennis ». Merci des conseil. « entrer dans la zone » devrait suivre, il ne faudra pas oublier celui du coach de l’ex 61è mondial…tout un programme, c’est une bibliothèque qu’il faudrait à la maison. Attention a pas s’encombrer l’esprit non plus.
Pour rester dans le thème de l’article, as tu une ou des phrases autosuggestives que tu te répètes pendant le match pour rester dans la zone (ou pour la trouver)?
Bonjour Nicolas et tout d’abord merci de participer de manière aussi active à mon blog.
N’hésites pas à développer ta pratique du Yoga et de la relaxation et tu devrais arriver à rentrer progressivement de plus en plus relâché avant tes matchs. Entre parenthèse, je te félicite de pratiquer le Yoga avant tes matchs, la plupart des joueurs sont trop fainéants pour le faire.
Il y a aussi un domaine qui est négligé par la plupart des joueurs et joueuses de tous les niveaux (y compris le haut niveau), c’est l’alimentation. La plus grande partie de mes progrès sur le plan physique et énergétique provient d’une alimentation beaucoup plus pointue. J’aurai bien évidement l’occasion d’y revenir sur le blog.
Pour la bibliographie tu as fais le bon choix de démarrer par la préparation mentale d’ Antoni Girod. Lis-le et relis-le régulièrement pour bien t’imprénier des concepts extrêmement puissants qui s’y trouvent.
Enfin pour les phrases d’ autosuggestion à se répéter aux changement de côté, sache que les plus simples sont souvent les meilleures. Trouve simplement les tiennes en prenant bien soin d’écarter toute négation.
Rafael Nadal à pour habitude de lire parfois au changement de côté ce simple conseil écrit au stylo à bille dans sa main « Respire ! ».
Bon courage à toi et n’hésite pas à nous faire part de tes expériences sur le blog.
Vincent
PS : En passant, félicitation pour ta victoire à 30/1
Bonjour,
Cet article est super important et intéressant, mais au combien difficile à mettre en place.
Je vais parler de mon cas, comme chacun peut le faire à partir de ce sujet qui nous touche tous.
Je suis un joueur débutant de 35 ans. Le tennis me plait beaucoup, même si je ne le pratique que depuis 1 an et 1/2. Je fais le plus de matchs que je peux et en perd presque autant. Je suis classé 30/3, mais je ne suis pas régulier, je fais plein d’erreurs et techniquement je suis loin….
Dans la vie professionnelle, j’ai beaucoup de responsabilités, et j’ai une grosse « confiance en moi ». Je connais bien mon travail, je suis assez calé techniquement et pas grand chose me fait peur, je ne recule devant rien.
Dans le sport, c’est autre chose, le résultat (but marqué ou encaissé, état de forme, adversaire direct…) est visible bien plus vite et peut faire naître ou mourir cette confiance bien plus rapidement.
Je me rappelle, plus jeune, je jouais au rugby. J’ai commencé ailier en catégorie junior. Et bien lorsque j’entrais sur le terrain et que je me trouvais face à un barbu qui faisait 2 fois mon poids, j’avais bien du mal à être serein, sûr de moi!! Rappelez vous Johnna LOMU face aux français… pas beaucoup faisaient les fiers. Et bien quand j’ai eu marqué un ou 2 essais à ces gars là, j’ai repris confiance, j’ai appris à ne pas juger l’apparence mais le résultat sur le terrain.
Au tennis, c’est encore pire et plus difficile, il faut vraiment sortir de son corps, prendre beaucoup de recul pour pouvoir s’analyser. Il faut se mettre derrière le grillage et ne pas trop « vivre » chaque coup que l’on réussit ou que l’on rate. Le score nous rappelle hélas vite à l’ordre, et chaque double faute ou bien chaque coup gagnant que l’on perd au final grâce à une balle de M… nous mine un peu plus.
Le plus dur est d’apprendre à se nourrir du bon et à « vomir » le mauvais. On a tendance à faire le contraire (les remarques souvent peu constructives de notre entourage aidant).
J’ai des matchs perdus dont je soies plus fier que certains matchs gagnés (ou j’étais content que personne ne soit venu me regarder). Il faut, comme tu le dis, ne pas regarder le résultat du point ou du match, mais ce qu’il y avait dedans. Pour ce point, se filmer ou se faire filmer est un superbe outil, il permet de voir et analyser les choses sans l’émotion du moment, et de réellement juger ses progrès, et d’observer ses points faibles sans se dévaloriser.
Je joue au tennis pour progresser (au classement) bien sûr, mais surtout pour progresser dans mon niveau de jeu, dans ma technique, ma tactique et ma perception, pour adapter mes réactions à toutes les situations.
C’est là que tes conseils sont bons! Je pense que je penserai à toi lors de mes prochains matchs!!!
Merci de nous aider ainsi et de ton humilité.
Bonjour Olivier, merci pour ton témoignage.
Et aussi bravo pour ton analyse. Tu as compris qu’il était nécessaire de prendre un minimum de recul sur les résultats de ses matchs pour pouvoir apprécier à sa juste valeur sa performance tennistique ainsi que ses progrès.
J’ajouterai que, plus on arrive à intellectualiser les situations pour mieux les dépassionner, plus on progresse mentalement. Mais c’est comme pour son aptitude à positiver les défaites, cela se travaille sur le moyen et le long terme. Ce n’est pas un hasard s’il est nécessaire de disputer beaucoup de matchs de tennis pour commencer à avoir un début de contrôle sur la destinée de nos parties.
Je te souhaites de belles empoignades sportives et un bon voyage sur le chemin qui te menera à l’excellence tennistique.
Vincent
salut Vincent, j’ai du mal à rester sur une dynamique positive en match.
Par exemple, j’ai gagné le 2ème set lors de mes deux derniers matchs 6/1 ( après avoir perdu le 1er ), et je perds le 3ème assez sèchement.
Après ça dépend de la réaction de l’adversaire aussi, mais je pense que pour rester sur une bonne dynamique il faut jouer point par point, donner le maximum sur chaque point.
Qu’en penses-tu ?
Bonjour Corentin,
Il est clair que l’idéal est de toujours jouer point après point, entièrement focalisé sur le point que l’on est en train de jouer sans jamais penser au fait que l’on mène, que l’on est mené, que l’on vient de faire trois fautes directes ou trois points gagnants. Mais cela est plus facile à dire qu’a faire et demande un travail sur soi régulier et à long terme.
J’ai énormément progressé ces dernières semaines en pratiquant des cycles de respirations complètes (abdomen, thorax épaules) avant chaque service, avant chaque retour et à chaque changement de côté.
L’astuce, c’est que quand on est focalisé sur sa respiration on se recentre naturellement sur soi-même.
Pour tes matchs perdus en trois set, le scénario ressemble beaucoup à un grand classique décrit par jean-Philippe Vaillant dans le livre « penser comme un champion ». Premier set, je pense à la défaite ou la victoire, je suis crispé et je perd. Deuxième set, je me dis que je n’ai plus rien à perdre, je me relâche et je gagne facilement (set de démonstration). Troisième set, je me remet à penser à la victoire possible, j’ai peur de gâcher cette occasion, je me crispe et…je perd.
Bon courage à toi, j’espère pouvoir faire un article sur la respiration bientôt sur le blog.
Vincent
Mon truc est le suivant: Apprécier chaque moment sur le court et me répéter à quel point je suis chanceux de pouvoir pratiquer le sport que j’aime. C’est encore plus facile à réaliser quand on a été blessé durant une longue période. Depuis ce temps, je deviens imperturbable sur le court car mes erreurs me font sourire. Ceci vient même à déstabiliser mes adversaires.
Merci pour le blog, plusieurs trucs et conseils aident également mon jeu !
Signé un cousin québécois !
Merci cher cousin,
C’est exactement le genre de réflexion que je me fais quand je joue contre un joueur beaucoup plus fort que moi qui me malmène sérieusement. Je me dis que je devrais apprécier de jouer une rencontre de haut niveau face à un adversaire qui va me faire me sortir les tripes sur le court (dans le bon sens du terme), plutôt que de me lamenter sur mon mauvais tirage au sort.
Je te souhaite, Marc, un très agréable été indien.
Vincent
Bonjour vincent
Deja bravo poyr ton superbe article ! Il en aidera plus d un je pense (dont moi)
Meme si je sens que tennistiquement je ne suis pas au mieux (Je n arrive pas en ce moment A etre régulier du fond comme avant ce qui est un peu ma » force » ) je viens d enchaîner 3 défaites au 1er tour ( avant une défaite au 1er tour ne m était jamais arrivé) bon il y en avait 2 ou mon adversaire n était pas mauvais mais je sentais que je pouvais l accrocher mais là derniere j ai perdu contre ce qu on pourrait appeler un croco .
Je me suis très vite frustré et j ai fini par perdre contre un joueur qui franchement ue pense est beaucoup moins bon que moi
La frustration de perdre ce match a aussi eté generée du fait que ce match etait du tournoi de mon club! Un instant forcément très plaisant (alors que j avais passé 3 tours l année passée) mais ou j ai vite disjoncté tennistiquement …en plus derriere ce match sans difficulté apparente il y avait un tableau très très interessant ! Très frustrant
Bref je sens que le souci est un manque de match + de confiance aussi …
Je pense que ton article va braucoup m aider dans la façon d aborder mon prochain match!
Merci ét bonne continuation
JE PENSE QUE LA CONFIANCE S’ACQUIERT PAR CE QU’ON A BATIT EN NOUS MEME,L’AMOUR DE CE QU’ON FAIT,et aussi à croire à ce qu’on fait et de pouvoir se surpasser sans pour autant baisser les bras en d’autres termes se battre jusqu’au bout.
Merci Redha pour ta remarque,
Effectivement, la confiance se construit brique après brique comme on monte un mur en accumulant les expériences positive et en choisissant d’aimer de qu’on a fait de bien sur le court, match après match.
On doit aussi, bien sûr, être lucide par rapport aux progrès qu’il nous reste à accomplir.
Choisir de se battre jusqu’au bout est un excellent objectif que l’on peut réaliser…même dans la défaite.
Bonne continuation à toi
Vincent
beaucoup de joueurs de tennis s’emballent dans la pression ce qui inhibe leurs qualités à mon avis je préfère me faire plaisir en jouant au tennis sans trop tomber dans la pression ni la facilité,apprendre à gérer chaque situation de jeu avec une trés grande souplesse.
Connaitre ce qui nous transcende personnellement. Le déclencheur. Le pour quoi on pratique ce sport. Ce qu’on vient chercher sur le court. Ce qu’il nous apporte. Ce que signifie alors faire un bon match si l’on est compétiteur.
Merci pour ce commentaire Clément. Réfléchir à ce qu’est un bon match pour nous personnellement peut nous amener à relativiser l’importance du résultat du match. Ce qui est une très bonne chose.