Découvrez comment progresser rapidement au tennis grâce au revers slicé. Dans cet article, je vous donne des conseils tactiques, des astuces techniques et des exercices pour gagner en confiance ainsi qu’en efficacité. Que vous soyez débutant ou joueur confirmé, apprenez à maîtriser cet effet particulier qui peut faire la différence sur le court.
Quels sont les caractéristiques d’un bon revers slicé au tennis ?
Le revers slicé ou revers coupé, en bon français, est un revers qui entraîne, après la frappe, une rotation arrière de la balle. Il se joue, le plus souvent, à une main.
Le revers slicé « plane »
Au niveau de la trajectoire, Une balle coupée va planer. La rotation arrière compresse l’air sous la balle qui navigue alors sur un coussin d’air. C’est pourquoi la balle retombe plus lentement.
La balle ralentit au rebond
La balle est fortement freinée au rebond et le rebond est « vertical ». L’angle de réflexion est inférieur à l’angle d’incidence. Si la rotation est très importante, la balle va parfois faire du surplace et même s’arrêter. Dans le cas extrême d’une amortie dite « rétro », la balle peut même aller jusqu’à revenir en arrière.
Une trajectoire nécessairement tendue
Si on part du principe que le meilleur rebond d’une balle coupée est un rebond bas. Il faut que la balle ait une trajectoire tendue. Elle ne doit pas passer trop haute au-dessus du filet, car cette balle qui plane doit rester dans le court.
Ensuite, un rebond trop haut donne une balle trop facile pour l’adversaire.
Un revers slicé de tennis exemplaire © Chris Eason /CC-BY-2.0/Flickr
Pourquoi frapper des revers slicés ?
Pour l’Économie d’énergie
Frapper un revers coupé est moins énergivore que de frapper un revers lifté. Si votre objectif tactique est de simplement remettre la balle dans le court, de frapper un coup d’attente. Un revers coupé peut suffire. C’est utile à savoir pour bien négocier certaines fins de match.
Pour le Contrôle, la précision, la régularité
Avec un peu d’entraînement, on peut avoir une grande précision en revers coupé. Un revers slicé est plus précis et plus régulier qu’un revers lifté/frappé. Certains joueurs sont de grands spécialistes du renvoi en revers coupé. Et comme la balle navigue moins vite, on a aussi un meilleur contrôle. Pour moi, par exemple, un court croisé coupé va être beaucoup plus accessible et sécurisé qu’un court-croisé lifté.
Pour ralentir le jeu et changer de rythme
Un revers coupé est idéal pour ralentir un tempo/une cadence trop rapide. Federer utilisait régulièrement le revers coupé pour ralentir le jeu avant de placer une attaque derrière. Le revers coupé peut être utile pour se replacer quand on est débordé. Si l’adversaire n’en profite pas pour monter à contretemps, on remet les compteurs à zéro.
Pour faire déplacer votre adversaire vers l’avant
Le revers slicé, parce qu’il autorise un meilleur contrôle, vous permet de varier les longueurs et donc de raccourcir vos balles pour obliger votre adversaire à avancer. Cette possibilité est largement sous-utilisée dans le tennis.
Quelles sont les limites du revers coupé ?
Le revers slicé manque de vitesse
Il est très compliqué de déborder un adversaire avec un revers coupé. Le seul cas où c’est possible, c’est quand on a préalablement sorti l’adversaire du terrain et qu’il est très en retard. Sinon le revers coupé est un coup de remise ou d’attente. Le revers coupé seul est souvent insuffisant pour s’imposer.
Le revers coupé est beaucoup moins « usant » que le revers lifté
Un revers lifté d’attente qui va être joué avec du volume va repousser l’adversaire, l’enjoindre à reculer ou à prendre la balle haute. Le rebond d’une balle liftée est plus difficile à contrôler, demande plus de concentration, de vivacité, du jeu de jambe. Un revers lifté d’attente peut se transformer en revers d’attaque si la trajectoire est plus tendue. Le revers lifté est plus fort que le revers coupé d’une manière générale. Federer en 2017 a modifié son revers lifté pour pouvoir le frapper plus fréquemment et avec plus de régularité.
Le revers coupé est beaucoup moins performant en défense
Passings et lobs sont beaucoup plus efficaces en lift. Les passings liftés plongent sous le filet pour obliger le volleyeur à une volée difficile. Les passings liftés sont plus rapides et plus difficiles à capter pour le volleyeur, un passing lifté le long de la ligne est souvent gagnant. Steffi Graf frappait ses passings de revers en lift. Les lobs liftés sont efficaces, car ils passent plus rapidement au-dessus de la tête du volleyeur. En retour de service, les retours liftés sont plus efficaces que les retours coupés, surtout si votre adversaire fait service/volée.
Comment réussir un bon revers coupé/slicé de fond de court ?
Parmi les bons revers coupés, on va avoir les coupés qui fusent et les coupés qui s’écrasent.
Le revers slicé qui fuse
Un coupé qui fuse est un coupé qui sera frappé avec de la vitesse et peu de rotation. C’était un coup très utilisé du temps des raquettes en bois. C’était le coup de prédilection de Ken Rosewall. C’est un coup qui a disparu chez les pros avec l’apparition de raquette plus légères et le développement du revers à deux mains.
Le revers slicé qui s’écrase
Un coupé qui s’écrase est un coupé de neutralisation. C’est le rebond bas qui va empêcher l’adversaire d’attaquer dessus, voire l’obliger à faire remonter la balle. Ce revers est encore largement utilisé chez les pros, principalement en défense. On ne peut pas déborder l’adversaire ou prendre l’avantage avec, mais on se donne une chance de revenir dans le point.
Qu’est-ce qu’un mauvais revers coupé de fond de court ?
C’est un revers qui rebondit trop haut. Une balle sans vraiment de vitesse qui peut être frappé par l’adversaire à une hauteur idéale. C’est une balle qui est partie vers le haut au lieu de partir vers l’avant. C’est dû à un tamis mal orienté qui regarde trop le ciel à la frappe.
Je mets de côté les lobs et certaines amorties ou cette orientation est correcte.
Un bon revers slicé de tennis se prépare par le haut © Robbie Dale /CC-BY-SA-2.0/Flickr
Deux conseils pour bien slicer en revers
Le tamis doit être pratiquement perpendiculaire au moment de la frappe, très légèrement ouvert. La préparation se fait par le haut, le tamis se ferme à la frappe et se rouvre durant l’accompagnement et la fin de geste. Pour adopter la bonne orientation de raquette à ton adversaire, imagine que tu montre ton cordage à ton adversaire !
Phase 1 : bien se concentrer sur l’orientation
Concentrez-vous d’abord sur l’orientation correcte du tamis pour avoir une trajectoire correcte (tendue), sans insister sur l’effet. Cherchez un coupé qui fuse. Un coupé avec une bonne trajectoire sans rotation sera toujours meilleur qu’un coupé avec de la rotation qui part trop haut.
Phase 2 : Accentuer l’effet
Une fois la bonne trajectoire tendue trouvée, ajouter un mouvement du poignet qui cisaille la balle. Ce coup de poignet permettra d’augmenter l’effet arrière et d’obtenir un rebond qui s’écrase.
Deux exercices pour progresser :
Le premier exercice consiste à faire des revers slicés dirigés côtés revers adverse dans la diagonale. L’adversaire fera lui aussi des revers slicés. Parfait si vous êtes deux droitiers ou deux gauchers. Soyez exigeant sur la précision, visez une zone de plus en plus réduite et n’hésitez pas à jouer avec des cibles.
Jouez coup droit lifté (de décalage si deux droitiers) sur revers coupé. Entraînez-vous à prendre la balle avant le sommet du rebond, ça vous sera utile. N’hésitez pas à utiliser un mouvement raccourci pour plus de contrôle.
Si vous êtes droitier contre gaucher, jouez revers coupé/slicé sur coup droit lifté.
Le deuxième exercice consiste à jouer vos revers coupés devant-vous. Jouez dans le couloir. Cela vous entraînera à frapper revers coupés le long de la ligne. Commencez par jouer revers sur revers puis coup droit lifté sur revers.
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Crédit photo mise en avant © Peter Menzel sous licence CC-BY-2.0/Flickr
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