Coup droit cas 2 bis

Trouver le meilleur moment de frappe au tennis

Coup droit de tennis bondissant

claquer correctement un coup de fouet en coup droit demande un peu de pratique © Lakwatsera

Le tennis offre au joueur la possibilité de frapper la balle lors de différentes phase de sa trajectoire après son rebond? C’est ce qu’on appelle les différents moments de frappe. Nous allons comparer ici les trois différents moments lors desquels il est possible de jouer son coup droit : au sommet du rebond, après le sommet du rebond et balle montante. Quatre exemples concrets vont vous montrer les avantages et les inconvénients de chaque méthode selon votre niveau de jeu.
Nous avons vu précédemment dans l’article intitulé le tennis tridimensionnel que, une fois son plan de frappe de coup droit trouvé et une fois placé latéralement par rapport à la balle, il était possible de frapper la balle à différentes hauteurs en fonction de son positionnement sur la trajectoire de celle-ci. Nous allons étudier à présent différentes positions pour une frappe de coup droit.

Balle courte, trajectoire descendante, frappe à hauteur de hanche

moment de frappe coup droit : cas 1

C’est le cas de figure le plus facile à négocier pourvu que la balle ne soit pas trop courte (amortie) ni trop haute. En effet après avoir déterminé où rebondissait la balle (plus ou moins tard en fonction de votre niveau), il ne vous reste plus qu’à attendre tranquillement que la balle redescende à la hauteur idéale des hanches pour la frapper. Pour une balle raisonnablement haute qui aura franchi le filet moins de deux mètres au-dessus de celui-ci, c’est un peu après le sommet du rebond qu’est le moment idéal. En effet, la balle commence à ralentir mais contient encore suffisamment d’énergie pour que l’on n’ait pas à s’employer exagérément pour la relancer.
Si je préconise la hauteur de la hanche pour frapper dans la balle, c’est que c’est tout simplement une hauteur qui vous permet de jouer votre coup avec un plan de frappe qui se situe juste au-dessus du filet. En frappant la balle de bas en haut, vous la propulserez forcément au-dessus du filet.

Balle moyenne, trajectoire descendante, frappe à hauteur de genoux

Moment de frappe coup droit cas 2

La balle est ici un peu plus longue et le joueur a laissé un peu plus de temps après le sommet du rebond pour amorcer sa frappe. Un peu trop peut-être puisqu’il se retrouve alors à frapper la balle à hauteur de genoux. Si le joueur a pu bénéficier de davantage de temps pour analyser la trajectoire, il doit alors bien se baisser sur ses jambes et bien pousser avec pour pouvoir envoyer la balle dans le camp adverse avec suffisamment de force pour qu’elle ait une longueur satisfaisante. Ce peut être une bonne stratégie si vous êtes un joueur particulièrement puissant et que vous aimez frapper fort en utilisant vos jambes.
Si en revanche vous n’êtes pas un joueur ou une joueuse puissante cherchez plutôt à passer largement au-dessus du filet, toujours dans l’optique de garder une bonne longueur de balle.

Balle longue, frappe à hauteur d’épaule, balle prise au sommet du rebond

moment de frappe coup droit tennis cas 3

Quand vous lisez dans certains livres qu’il est idéal de frapper la balle quand celle-ci est au sommet du rebond (ce qui n’est pas une mauvaise idée en soi), il est nécessaire de prendre en compte une information essentielle avant de vouloir l’appliquer. A quelle hauteur du sommet du filet la balle est-elle passée ?
Si la balle passée à plus de trois mètres au-dessus du filet, et que vous cherchez à prendre la balle au sommet du rebond, vous allez très probablement devoir frapper la balle au-dessus de la hauteur de votre épaule.
Pour information une balle de tennis homologuée qui tombe d’une hauteur de 2.50 m rebondit à une hauteur avoisinant les 1.50 m (d’après l’annexe 1 des règles de tennis internationales).
Sur la photographie qui illustre ce cas de figure, le joueur a dû faire face à une balle longue et au rebond haut. Pour ne pas avoir à reculer exagérément, le joueur a choisi de frapper la balle à hauteur d’épaule. Ce n’est pas à la portée de tout le monde (c’est un semi-pro que vous voyez sur la photo) et c’est même souvent une erreur commise par les joueurs amateurs qui rechignent à reculer pour pouvoir frapper la balle à une hauteur plus normale pour eux. Résultat, nombre de balles décentrées, frappés dans le (bas du) filet ou encore frappées dans les bâches, pourraient être évitées.
Si vous n’êtes pas au niveau pour claquer violemment une balle haute, reculez tranquillement et rejouez largement au-dessus du filet.

Balle moyenne, trajectoire montante, frappe à hauteur de hanche

moment de frappe coup droit tennis cas 4

Sur ce dernier exemple, notre joueur prend la balle dans sa trajectoire montante, ce qui a pour triple avantage de ne pas la laisser remonter trop haut, d’avancer dans le terrain et de gagner du temps sur son adversaire. Voilà pourquoi on encourage les bons joueurs à prendre la balle tôt. Mais ne vous y trompez pas, c’est aussi plus difficile de frapper la balle en phase ascendante que de d’attendre que celle-ci ne redescende. C’est qu’il faut décoder la trajectoire du rebond de la balle, bien avant qu’elle ne touche le sol. Cela demande une certaine pratique du jeu et je le déconseille aux joueurs et joueuses débutants. Je plutôt à ces derniers (et ces dernières) de chercher à frapper correctement la balle dans sa phase descendante pour pouvoir bien maîtriser la gestuelle du coup droit (incluant rotation du bassin et poussée des jambes).

En résumé

Il est toujours préférable, quand on a la possibilité de choisir, de frapper sa balle en coup droit à une hauteur située entre les genoux et la poitrine. Cela peut être quand la balle atteint le sommet de son rebond, mais pas toujours. En effet, quand la balle est très largement passée au dessus du filet, le sommet du rebond sera trop haut pour vous. Mieux vaut alors attendre que la balle redescende à une hauteur plus confortable, ou bien devancer ce sommet du rebond pour la prendre plus tôt en phase montante.

Pour conclure, il ne faut pas oublier que plus vite on est placé sur la balle plus on a le choix dans la hauteur de frappe.

Et vous, adoptez-vous une stratégie particulière dans le choix du tempo de votre prise de balle ou prenez-vous la balle comme elle vient ? Je vous invite à vous exprimer dans les commentaires.

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Posté par Vincent

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30 commentaires
  1. Souti 17 août 2013 at 18 h 04 min - Répondre

    Article intéressant comme beaucoup d’autres sur le site. Merci de nous les proposer.

    Je pense qu’il manque un cas que l’on rencontre très fréquemment qui est la balle haute coupée qui rebondit haut et n’a pas de vitesse. Communément appelée balle molle, hantise de bcp de joueur.
    Par rapport au premier cas, la balle ne dépasse pas la flèche bleue au second rebond et monte bcp plus haut.

    • Vincent Bonnin 17 août 2013 at 22 h 08 min - Répondre

      Merci Souti pour cette intervention,

      Il est vrai que cette fameuse balle coupée qui remonte sans vitesse est une plaie pour de nombreux joueurs amateur qui ne savent pas vraiment quoi en faire.

      Je persiste cependant à croire que la principale erreur à éviter sur ce type de balle comme pour les autres balles hautes est de prendre la balle à un niveau trop haut en cherchant le sommet du rebond.

      Mieux vaut, à mon sens et dans un premier temps, la prendre en phase descendante en prenant soin de bien remonter la raquette et d’avancer lors de la frappe.

      Au fil de votre progression, vous pourrez ensuite vous entrainer à prendre ces balles molles plus tôt après le rebond voire même de volée (ces balles sont très lentes).

      Si vous faites preuve de patience et d’humilité, ces balles molles ne constitueront bientôt plus du tout un problème pour vous.

      Vincent

      • Nicolas 18 août 2013 at 22 h 12 min - Répondre

        Article très intéressant et important sur le plan technique. Etre déjà conscient de tous ces cas est un bon premier pas de conceptualisation du jeu qui permet une ensuite une automatisation de notre jeu construite sur des bases solides. Les placements, l’anticipation et le niveau de forme conditionnent ensuite les choix qui doivent devenir instinctif avec les heures de travail. Faire le moins de fautes et être le plus efficace possible en terme de déplacements, de relachement et d’agressivité au moment de la frappe.

        Bon jeu à tous.

        • Vincent Bonnin 19 août 2013 at 22 h 24 min - Répondre

          Merci Nicolas,

          Comme tu le laisse entendre dans ton intervention, acquérir des automatismes dans le placement en coup droit (cela est aussi vrai en revers) demande beaucoup de pratique.

          Car à la difficile analyse de la trajectoire de la balle, s’ajoute le choix cornélien du placement : j’avance ou je recule sur cette balle liftée haute ?

          J’espère que mes quatre illustrations permettrons à certains d’entre-vous d’y voir plus clair et de progresser plus vite.

          Vincent

      • Iv 11 décembre 2013 at 18 h 01 min - Répondre

        Merci Vincent pour cet excellent article truffé de précieux conseils nous permettant d’optimiser l’efficacité du coup droit et donc la régularité a l’échange.
        Dans le cas de la balle molle coupée avec beaucoup d’effet, la prendre tôt après le rebond permet justement de ne pas subir l’effet rétro qui a souvent tendance a perturber le placement des pieds juste avant la frappe.

        • Vincent Bonnin 11 décembre 2013 at 21 h 55 min - Répondre

          Très bonne remarque Iv,

          Surtout que les balles molles coupées avec beaucoup d’effet ne naviguent pas très vite au dessus du filet et doivent donc nous laisser le temps d’avancer dessus pour les prendre au plus tôt. En tout cas, c’est un réflexe à travailler.

  2. cheyenne 23 août 2013 at 8 h 31 min - Répondre

    prendre la balle descendante permet de se rapprocher ou de toucher la ligne de fond du terrain adverse; idéal pour repousser l’adversaire, au retour de service notamment

    • Vincent Bonnin 25 août 2013 at 21 h 36 min - Répondre

      Tout à fait Cheyenne,

      Dans le cas on l’on possède une bonne amplitude gestuelle, une rotation correcte du bassin et que l’on pousse avec les jambes on peut laisser retomber la balle après le sommet du rebond pour la frapper à la bonne hauteur et obtenir une bonne longueur.

      Attention cependant à prendre en compte le fait que plus vous attendez, plus vous frappez de loin et donc plus il vous faudra frapper fort pour atteindre la bonne zone adverse.

      En retour de service, Rafael Nadal se tient 4 m 50 derrière la ligne de fond, mais l’espagnol frappe ses retour avec une violence incroyable.

      Vincent

      • zorro 12 octobre 2014 at 22 h 41 min - Répondre

        Il est vrai qu’il se trouve à 4,50 m. mais il joue 90% de ces balles dans les carrés adverses !

  3. Thys78 23 août 2013 at 17 h 46 min - Répondre

    Bonsoir à toutes et tous
    Comme d’habitude super article, je me sens concerné par ce problème à 100%, surtout la distance en largeur, je vais m’empresser de laisser à peu près 1m, c’est certainement pour cela que mon plan de frappe est beaucoup trop souvent derrière moi, je dois prendre la balle trop près du corps, et du coup je n’ai pas assez de mouvement d’accompagnement.

    Et pour le revers à une main (lifté) et (coupé), combien laissez vous de distance en moyenne, il ne doit certainement pas y avoir la même distance pour ces deux coups

    Sincères salutations

    • Vincent Bonnin 25 août 2013 at 21 h 58 min - Répondre

      Merci Thys78 pour ta participation,

      Il est vrai qu’en coup droit, un plan de frappe trop en arrière est souvent la conséquence soit d’une prise de raquette trop ouverte, soit d’une balle frappée trop près du corps.

      http://blog-tennis-concept.com/prise-de-raquette-coup-droit-de-tennis/

      Dans mon cas personnel (qui fera l’objet d’un très prochain article), j’ai suivi le conseil d’un expert qui m’a encouragé à frapper mes coup droit en essayant d’avancer mon coude droit (je suis droitier), le plus avant possible de mon corps durant la frappe.

      En conséquence de quoi, mon bras s’est déplié et j’ai pu frapper enfin à la bonne distance (bras pratiquement tendu).

      En ce qui concerne le revers à une main, ce coup se joue un peu plus près du corps que le coup droit mais aussi un peu plus loin que le revers à deux mains. N’oublions pas que pour le coup droit on termine de face alors que pour le revers on termine de profil. On laissera donc en moyenne 80 cm de distance en comparaison des 1 m du coup droit.

      le plan de frappe est beaucoup plus avancé pour le revers lifté que pour le revers coupé à une main.

      Vincent

  4. Nicolas Bonnardot 27 août 2013 at 21 h 41 min - Répondre

    Vincent : »Car à la difficile analyse de la trajectoire de la balle, s’ajoute le choix cornélien du placement : j’avance ou je recule sur cette balle liftée haute ? »
    Dévelloper le jeu de prise de balle précoce voir en demi volée dans certains cas sur des balles ou l’on peut le faire est idéal pour économiser de l’énergie de déplacement arrière plus replacement ainsi qu’une frappe moins consommatrice d’énergie car on utilise l’énergie déjà contenu dans la balle et produite par l’adversaire. De plus l’adversaire sera prit de vitesse si le coup est bien réalisé. Cependant la maîtrise de cette technique est longue et sera une source très grande de fautes directes commises et donc d’énervement puis de découragement. Aussi je pense qu’il convient de ne pas surestimer ses forces (ni de les sous estimer) mais de travailler (jouer) en étant conscient de se que l’on peut réaliser de manière assez sure tout en tentant de nouvelles choses (expérimentation), ici de prendre la balle plus tôt (phase montante).

    • Nicolas Bonnardot 8 septembre 2013 at 8 h 18 min - Répondre

      A vouloir prendre la balle tôt et attaquer comme un requin blanc, on se prend tout de même au jeu du « dopage » au point gagnant et avec la fatigue, les fautes deviennent plus nombreuse.
      Savoir revenir aux fondamentaux à l’espagnole: des balles liftées qui passent bien au dessus du filet et qui retombent sans trop de stress dans le terrain constitue un socle auquel il est excellent de revenir lorsque le reste fait défaut (juste le temps de se ressourcer).
      A vouloir taper comme un boeuf j’ai perdu mon dernier match…

      Merci encore à Vincent pour ce super blog vraiment (vraiment) pleins de bons tuyaux pour les adeptes de la balle jaune.

      • Vincent Bonnin 8 septembre 2013 at 16 h 41 min - Répondre

        Excellente idée, en effet, que de frapper régulièrement bien au dessus du filet plutôt que de rechercher systématiquement la frappe tendue, surtout pour des questions de longueur de balle.
        Vouloir frapper tendu quand on est trop loin du filet augmente les risques de faire la faute et d’offrir une balle courte à l’adversaire (caviar pour lui).
        Réserve donc plutôt les trajectoires tendues aux moments ou tu es bien à l’intérieur du court, de préférence quand tu peux frapper la balle au dessus de la hanche.
        Changer le rythme et accélérer au bon moment, tout un art…
        Vincent

  5. roges 1 octobre 2013 at 12 h 40 min - Répondre

    Bonjour,

    j’ai un problème en match je suis trop tendu je n’arrive pas à me détendre
    résultats balle trop court, double faute au service, j’ai peur d’avancer dans la balle et un manque de concentration.
    Fiche technique revers à 2 mains, 4 ans de tennis en jouant par semaine 1 heure de cours 1 heure de match et 4 heures de mur / non classé mais je joue réguliérement 1 match par semaine avec des 30/2 et 15/5
    je gagne régulièrement contre 30/2 mais le 15/5 me pose beaucoup de problème( en match il mène 10 à 1 en revanche quand on fait des balles j’ai le dessu moins de faute…

    • Vincent Bonnin 6 octobre 2013 at 18 h 26 min - Répondre

      Bonjour Frederic,

      Mes quelques recommandations pour toi.

      Pour se détendre en match, il faut travailler les points suivants et chercher l’amélioration progressive plutôt que le miracle.

      Avant de servir souffle bien et vide tes poumons (tu pourra démarrer un cycle de respiration moins bloqué). cherche à faire passer ta balle de service largement au dessus du filet (en liftant si possible).

      Si ta balle est trop courte, c’est que tu ne frappe pas assez au dessus du filet. Au tennis hauteur = longueur.

      Si vraiment tu paniques, pense à bien bouger tes pieds avant de démarrer chaque point.

      cherche à bien avancer dans toute tes balles à l’entrainement et à chaque fois que tu mène au score dans tes matchs, tu devrais pouvoir y arriver progressivement sur tout les points. D’ailleurs tu t’apercevra vite qu’on fait moins de fautes quand on avance et qu’on joue vers l’avant.

      Pour la concentration essaie de rester le plus possible de garder ton esprit « ici et maintenant ». Sur le court et précisément sur le point que tu es entrain de jouer. Exerce-toi à laisser passer toutes les autres pensées parasites.

      Enfin pour le problème de la reproduction du niveau de jeu de l’ entrainement en match, je te renvoie à ces deux articles suivants.

      http://blog-tennis-concept.com/en-competition-comme-a-lentrainement/

      http://blog-tennis-concept.com/ronan-lafaix-coach-de-tennis/

      bravo pour ton assiduité et bon courage

      Vincent

  6. Frédéric 1 janvier 2014 at 14 h 16 min - Répondre

    Bonjour Vincent, Bonjour à tous,

    Tout d’abord une Bonne Année 2014 avec toute la réussite possible dans tous vos projets.

    Je lis avec grand intérêt tous ces articles variés qui font de ce site un très riche vivier de témoignages et de recherches. Bravo encore à toi Vincent pour la grande rigueur et l’ambiance joyeuse qui se dégage de ton site.

    Pour parler du sujet de la prise de balle, je fais une analyse cinématique et dynamique (pour utiliser des termes de physique).

    Dès sa sortie du tamis de la raquette de l’adversaire, la balle possède de l’Energie : cinétique pour sa vitesse, potentielle pour sa hauteur, et cinétique de rotation pour son spin (lift p ex). Cette Energie Totale, la balle la perd progressivement à cause du frottement de l’air, à cause de sa gravité. Quand elle atterrit, elle en possède encore suffisamment et l’équilibre des différentes composantes de cette énergie totale se modifie : la balle accélère ou au contraire ralentit dans son mouvement de translation, les effets se modifient, l’effet de spin pendant son mouvement de translation confère à la balle des trajectoires parfois surprenantes (comme un ballon de football) : ce sont le slice, le lift, le coupé ou le chopé, le kick, etc …

    Toujours est-il qu’au moment du rebond, il est facile de comprendre que la balle possède encore un maximum d’énergie. Au plus vite on empêche cette balle de produire les effets dus à toutes ces composantes, au plus vite on a des chances de la toucher et de profiter de toute cette énergie qu’elle possède encore et qu’on ne devra pas lui fournir en retour pour frapper le coup souhaité.
    Car frapper une balle, que ce soit en service, en coup droit, revers, volée, etc, revient à fournir à cette masse jaune, une énergie (cinétique, de spin, potentielle).

    Au plus tôt on frappe la balle après le rebond, au moins il faut lui fournir d’énergie pour lui conférer la trajectoire et l’effet souhaité.

    Inconsciemment, notre cerveau se dit : oh ! j’ai peur de rater mon coup donc j’attends de voir arriver la balle le moins vite possible (énergie faible), car je la verrai mieux, je prendrai le temps de me préparer et je serai plus à même d’en faire ce que je veux.

    C’est contre intuitif.

    Il nous faut aiguiser notre oeil et nos réflexes pour s’autoriser à prendre la balle tôt.
    Acquérir aussi beaucoup de confiance dans notre gestuelle, car le temps de préparation est moins long.
    Etre prêt et en rythme (step (reprise d’appui), jeu de jambes, rigueur dans le placement), être posé, relâché, en rythme avec sa respiration. Avoir décidé à l’avance le coup à jouer (avoir une cible, un objectif, un effet, une trajectoire (un coup visualisé)).

    Prendre la balle tôt a un autre avantage et non des moindres, c’est l’incidence du tamis sur la balle au moment de la frappe. Une balle montante sera toujours plus facile à lifter qu’une balle descendante (beaucoup moins gourmande en énergie). (avec moins de prise de risque (boisé, décentrage, etc, ..))

    Sans compter qu’au plus vite on répond à une frappe adverse, au plus on lui prend du temps qu’il ne pourra exploiter pour son replacement et sa préparation.

    Le travail dans les petits carrés est très riche dans ce sens. Il nous met dans une situation de jeu automatique, de mise en place de nos objectifs. Il nous append à passer un jeu conscient au jeu inconscient (v. JM Vaillant sur le thème de l’apprentissage).

    C’est la zone idéale pour mettre en place notre gestuelle (la mécanique du corps qui correspond à notre style, notre identité, et celle qui marche le mieux pour conférer à la balle les effets et trajectoires souhaités).
    On y exerce sa main au rythme du son que fait le cordage sur la balle en produisant le lift par exemple.
    La zone idéale pour exercer notre œil (ou les deux : essayer de rendre nos deux yeux directeurs), car la balle est clairement visible, même si parfois le rythme est rapide. On peut s’exercer à jouer au présent, sans projection vers le résultat avec une grande focalisation pendant l’impact.

    La zone idéale pour jouer en adéquation avec la trajectoire de la balle, afin de s’y associer, de la voir bien devant soi, d’en être maître, de ne pas la subir mais au contraire de la dominer. On y exerce son engagement physique et mental. On peut y exercer son attitude combative avec le corps en posture de combat et d’affrontement. La zone idéale pour exercer son rôle de prédateur.
    On y entretient la rigueur nécessaire. Car répéter les coups et les gestes avec grande rigueur nous amènera d’autant plus vite à jouer inconsciemment avec réussite et style.

    Voilà ce qui ressort de mon expérience personnelle.

    J’ai la chance de jouer souvent avec des jeunes qui sont en pleine ascension dans la compétition. Nous démarrons systématiquement dans les carrés, et ce parfois très longtemps. On y fait même souvent des matchs en « touch » (très physique j’avoue).

    Chaque entrainement démarre par une définition précise des objectifs.
    Une fois chauds, et prêts, on passe sur la ligne de fond, … Pour de nouvelles aventures …

    A bientôt de vous lire et encore une très bonne année 2014.

    Frédéric

    PS : Vincent, j’ai la chance d’être bilingue pour le néerlandais et le français. Même si ma langue maternelle est la langue de Molière.

    • Vincent Bonnin 1 janvier 2014 at 23 h 05 min - Répondre

      Merci Frédéric pour cette analyse très complète.

      Prendre la balle tôt est un plus indéniable à bien des niveaux et il est très intéressant pour son jeu de s’exercer dans ce sens. Mais je n’en démordrait pas, il est prématuré d’essayer de prendre la balle tôt si son niveau de tennis ne le permet pas.

      Pour les joueurs et joueuses français(es) de quatrième série je conseillerai plutôt de travailler la régularité des coups de fond de court et l’amplitude (relâchement) des gestes. Pour cela, n’hésitez pas à reculer sur les balles longues. Une fois le minimum acquis, vous pouvez commencer à pensez à une prise de balle progressivement de plus en plus précoce.

      Enfin, pour le jeu dans les carrés en guise d’échauffement j’applaudis des deux mains. Les meilleurs coachs démarrent presque tous de cette manière, est-ce un hasard ?

  7. mime 24 mars 2014 at 11 h 34 min - Répondre

    Bonjour Vincent,

    Ce qui m’a interpellé dans votre site, c’est que vous abordez la notion de hauteur de la balle.
    Quand je l’explique à mes partenaires, ils me regardent avec de grands yeux. Parcequ’à mon avis, il faut vite prendre une decision comment jouer le coup une fois apprécié la hauteur de balle et avoir une confiance absolue sur le coup joué pour la frapper trés trés fort.

    Moi, Je suis gaucher et débutant, mes coups sûrs dans un match, je les joue au niveau du genou (comme dans votre schéma (Balle moyenne, trajectoire descendante, frappe à hauteur de genoux) parceque mon corps s’immobilise en prenant les balles basses. En effet, l’avant bras et le bras se condamnent biomecaniquement à faire le geste du lift.

    Mon défaut, j’ai tendance à claquer la balle tout le temps (de part ma nature impatiente). Ma prise de raquette au niveau du genou est en western, voire western prononcé, si j’ai le temps de me préparer.

    Seulement voilà, je suis obligé de m’eloigner pour prendre la balle au niveau du genou donc si je perds ma concentration, j’oublie que je dois la prendre au niveau du genou, je dois en permanence observer la balle pour juger de sa hauteur.
    J’ai un revers à une main, même topo, je prend la balle au niveau du genou voire un peu plus bas et là les coups sont purs à l’entrainement ça rentre tout le temps.
    Mon moniteur s’étonne pourquoi je perds alors qu’ à l’entrainement il voit tous les coups du tennis sortant de ma raquette.

    Quand les balles sont hautes je frappe plat, (en croisé ou en décroisé) avec une prise de raquette eastern, la balle elle meurt au sol, à la federer (toutes proportions gardées bien entendu). ( le lift avec une hauteur de balle de la hanche à l’epaule n’est pas donné à tout le monde).

    Par contre , si la balle arrive à une hauteur entre,un peu au dessus du genou et un peu au dessus des hanches, je pêche et mes frappes ne sont pas trés percutantes et donc je perds contre tout le monde pratiquement parceque les balles que je maitrise ne viennent pas tout le temps.

    Je ne veux pas parler du mental, parceque je peux perdre contre qq’un qui joue un tennis de plage sans qu’il ne sache meme pas comment prendre sa raquette en renvoyant en permanence des balles molles grâce à sa perseverence qui est généralement un atout dans ce genre de situation.

    Je pense que si j’arrive à combler mes lacunes dans tous les compartiments du jeu. Je peux m’appuyer sur la technique pour gagner mes matchs. Je sais que ma technique est incomplète. mais ce que je sais faire, je peux le repeter tout le temps, ça marche,les balles rentrent et quand je balance une balle dans le filet ou hors carré, je sais exactement ce qui s’est passé après coup.

    Merci pour vos suggestions.

    • Vincent Bonnin 25 mars 2014 at 23 h 01 min - Répondre

      Bonjour mime,

      c’est vrai que l’on entend pas assez souvent parler de hauteur de balle alors que dans la pratique c’est une notion essentielle. D’ailleurs les retransmission télévisée des matchs ne nous permettent pas vraiment de se rendre compte que les pros font naviguer la balle à des hauteurs très variées.

      Pour ton cas, j’ai noté que tu avais repéré ta hauteur de balle idéale c’est à dire à la hauteur du genou avec une prise fermée assez prononcée. Tu dois donc avoir des facilités pour faire remonter ta tête de raquette et je pense que tu devrais arriver assez rapidement à prendre la balle à hauteur de hanche et même plus haut encore. Pour cela, tu dois garder ton mouvement de haut en bas mais au lieu de prendre la balle par en dessous et de la brosser verticalement essaye de la prendre légèrement par au dessus en la recouvrant par au-dessus. On appelle cela coiffer la balle (si cela peut te permettre de visualiser le mouvement).

      En ce qui concerne les balles hautes que tu claque à la Federer. Je dois t’avouer que j’ai un moment cherché à opérer de la sorte avant de me raviser pour augmenter mon taux de réussite. Je joue mon coup droit avec une prise semi-western (fermée) pour toute les hauteurs et quand je dois prendre une balle à hauteur d’épaule, je garde un mouvement ascendant. Cette prise unique en coup droit de fond de court, ajouté à un mouvement toujours ascendant m’a considérablement simplifié la vie.

      Sache quand même qu’il est possible de frapper des balles à plat même avec une prise western prononcée et que théoriquement plus la balle est haute plus les prises fermée sont recommandée.

      Bon courage à toi, je pense sincèrement que tu es sur la bonne voie car tu te pose les bonnes questions.

      Vincent

      • mime 26 mars 2014 at 11 h 27 min - Répondre

        Merci Vincent de ces précieuses pistes, peux-tu stp illustrer comment coiffer la balle avec qq photos
        (du début jusqu’à la fin du plan de frappe au niveau des hanches et un peu au-dessus).
        Pour ce qui est prendre toutes les balles au niveau du genou, il existe une condition, c’est de fléchir
        ses jambes au maximum, la balle reste à hauteur du genou, mais au moment de la frappe le genou est presque à 10 cm du sol, et là, je suis quasiment certain de la mettre où je veux, la balle ne sortira jamais ou rarement.
        (http://www.zimbio.com/pictures/hFL7y2i4CWg/2013+French+Open+Day+Eight/LoC1CuVhiMO/David+Ferrer).
        http://amnimages.photoshelter.com/gallery-image/Berdych-Forehand-US-Open-2013/G0000Obp7eZE5Jx8/I0000SBHXOKbIGck/C0000i9VXW.sJAvY
        D’ailleurs, je suis arrivé à la conclusion que jamais il y’aura un num 1 ATP qui fait plus de 2 mètres à cause des balles basses, ce seront en général de gros serveurs, mais celui qui les joueront à la volée avec des balles basses, ils finiront par les neutraliser.
        Pour ce qui est le coup de federer, il est fort probable que je ne fasse pas son geste, mais le résultat de la trajectoire rectiligne du haut vers le bas je l’obtiens, ce que je constate après coup, c’est que mes jambes et mes cuisses sont hyper tendus au moment de la frappe avec la jambe droite (comme je suis gaucher) un peu décalé vers l’avant, cette jambe doit certainement paralyser tous les autres mouvements et laisser juste le bras et l’avant bras taper la balle comme sur la photo ci-dessous (observe bien la jambe gauche de federer).
        La préparation du corps en entier est prépondérante par rapport à la prise de la raquette.
        http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Roger_Federer_-_US_Open_2006.jpg.
        ou bien la photo de federer (en t-shirt rouge) que tu as sur ton blog.
        En tous les cas quand je reçois ce type de balles c’est du pain béni pour moi, je termine le point.

        Merci encore, et s’il y’a des photos, je suis preneur.

        Amicalement.

        • Vincent Bonnin 28 mars 2014 at 21 h 27 min - Répondre

          Bonsoir mime,

          Bravo pour ta recherche de photo. Pour l’explication en image de la balle « coiffée », cela mériterai un bel article, je vais y songer.
          En ce qui concerne ton cas, je persiste à penser que si tu parvient a jouer les balles basses (genoux) réputées difficiles, tu vas vite parvenir à jouer les balle situées entre tes genoux et ta poitrine.
          Pour ton coup droit claqué, si tu as un bon taux de réussite sur ce coup, pourquoi ne pas continuer?
          Sur la photo du coup droit sauté de Roger Federer, le Suisse a poussé fortement avec sa jambe droite vers le haut et l’avant et d’après moi sa jambe gauche vient tout simplement corriger le déséquilibre vers l’avant. Le coup droit a très certainement été joué en appuis semi-ouvert (car déporté côté coup droit) et si sa jambe gauche bloque la rotation (dévissage) du tronc, cela lui permet de garder la ligne d’épaule en place (coup joué le long de la ligne) et de laisser partir son bras.

          à très bientôt

          Vincent

          • mime 16 octobre 2014 at 11 h 46 min - Répondre

            Bonjour Vincent,

            Je reviens vers toi pour te dire qu’enfin j’ai peut être trouvé ce qui n’allait pas dans mes coups droits au niveau de la hanche et même au dessus, J’ai revu tout le plan de frappe et en effet, il faut revenir au fondamentaux, cad une rotation de l’épaule ,

            lancer sa poitrine vers l’avant (je vais prendre le père fondateur du tennis moderne pour l’illustration en photo) http://www.encyclopedia.com/topic/Ivan_Lendl.aspx, retirer son epaule droite vers l’arriere pour le gauchers (ou l’épaule gauche pour les droitiers )
            Tout ça doit se faire avant l’impact de la balle avec la raquette et la frappe de la balle doit se faire un peu devant et là j’arrive à envoyer des parpaings sur le revers de l ‘adversaire (en général ce sont des droitiers ) et je les joue jusqu’à les user, vu avec tout ceux que je joue ont des petits revers à une main il me renvoient la balle amicalement et je fait ça durant tout le match (c trés important de ne pas défaire mon approche durant tout le match même si elle parait rébarbative moi gaucher chercher systématiquement le revers du droitier, d’un point de vue concentration c’est excellent, je ne change rien mais sur le long du match ça tue l’adversaire).

            Bref, tous ceux avec qui je perdais systématiquement , depuis qq semaines, je les bats avec des scores du style 6-4,7-5 et tous ceux avec qui il y avait des accrochages, je me les fais 6-1-6-0. et je n’essaie plus de gagner le point avec un coup fatal, j’essaie juste de jouer et de renvoyer les balles vers le fond de court.

            Merci en tous les cas des quelques pistes offerts lors de tes échanges.

            A Bientôt.

  8. Patrick 3 juin 2016 at 17 h 20 min - Répondre

    Bonjour,

    Je cherchais une documentation plus ou moins technique qui tente d’expliquer la vitesse et le poids des balles avant et après rebond, lors de l’ascension ou de la descente de la balle afin d’optimiser sa frappe.
    Souvent on peut lire, ou entendre si l’on prend des cours, qu’il faut prendre la balle au sommet du rebond, sans pour autant en expliquer la raison. Or, à moins de chercher à mettre la pression sur l’adversaire en prenant tôt ce genre de balle, elle n’a guère d’intérêt car si elle en est arrivée là, c’est que sa vitesse linéaire décline et que son poids reprend le dessus… Ceci dit, tout dépend si l’on parle d’une balle qui vient de haut sans grande vitesse, d’une balle puissante brossée qui flirte avec le filet ou d’une balle tendue chopée qui glisse à l’impact…
    Avons nous réellement le choix lors d’une échange, pas vraiment ? Hormis pour ceux qui devinent la trajectoire et la longueur avant même que l’adversaire n’y ait songé, la plupart des joueurs débutants découvre que la balle sera très longue ou à contrario trop courte, bondissante ou à contrario mourante, …, qu’au dernier moment et ce n’est pas vraiment par choix qu’il décidera de la prendre… comme il le peut.
    Avoir le choix du moment de la frappe est quelque peu un leurre, s’entend à bas niveau, car cela sous-entend que l’on maitrise tout sur le court, à commencer par sa prise de raquette, sa vitesse de déplacement, sa réactivité, son sens de l’observation et son acuité visuelle auxquelles s’ajoutent sa technicité, son adresse et sa bonne étoile.
    Personnellement, j’ai choisi en 96 une prise de coup droit inversée (Berasategui), ne me demandez pas pourquoi ce serait trop long à expliquer, prise qui 20 ans plus tard (dont 15 d’interruption) me dessert plus qu’elle ne me sert. Cette prise ultra fermée ne m’autorise pas toutes les frappes du marché ni tous les temps de la balle : Impossibilité de s’immiscer sous des balles rasantes, difficultés à frapper des balles montantes, taux d’échec accru au sommet des rebonds… Du coup, il ne me reste plus que les balles descendantes !
    Le meilleur moment pour frapper une balle n’est donc pas qu’une question de trajectoire…
    Pour en revenir à cet article, fort intéressant au demeurant, ce qui m’intrigue, c’est la position du joueur au moment de l’impact : le corps dirigé vers le filet comme s’il faisait son footing et accessoirement frappait dans une balle ! Je sais que bon nombre de joueurs jouent désormais de face mais il reste tout de même assez de grands noms du tennis qui adoptent une technique plus orthodoxe à montrer en exemple !?

    • Vincent Bonnin 17 juin 2016 at 9 h 16 min - Répondre

      Bonjour Patrick,

      Et merci tout d’abord pour ton commentaire.

      Tu as tout à fait raison quand tu écris que pour un débutant le choix du moment de frappe est un leurre. Il est bien évident que ce choix est conditionné par la capacité à bien percevoir la trajectoire de balle, capacité qui se travaille petit à petit avec la pratique.

      Quand on débute, il est d’ailleurs préférable de prendre la balle en phase descendante et de commencer à apprendre à reculer (quand la balle est trop longue) pour ensuite ré-avancer dessus.

      Pour la prise de raquette, si la prise « Hawaï » ne t’autorise plus que les prises de balles descendantes, c’est un peu limitant. Deux solutions s’offrent à toi. La première est de te montrer patient en attendant de retrouver ton niveau de 96, la deuxième est de changer ta prise en essayant par exemple une prise un petit peu moins fermée (si ton coup droit actuel est vraiment mauvais cela peut valoir le coup).

      Enfin pour la position de face en coup-droit, il faut savoir que ce coup s’apparente bio-mécaniquement à un lancer (lancer de disque en athlétisme) qu’une grande partie de la vitesse de la balle provient de la rotation du corps. Pour résumer, le mouvement démarre donc de profil pour se terminer de face.

      Bon courage pour la remise à niveau de ton coup droit

      Vincent

      • Patrick 17 juin 2016 at 10 h 03 min - Répondre

        Bonjour Vincent,

        J’apprécie la comparaison avec le lancer de disque, ou même de marteau, sauf que la comparaison s’arrête là, enfin si j’ai bien compris ce que mon prof de tennis tente de m’inculquer.
        Ces lancers, basés sur la rotation, débutent par un vissage du corps et se terminent par un dévissage de ce dernier avec un relâchement extrême des membres supérieurs afin de gagner en efficacité et accentuer la force centrifuge.
        Pour qu’au tennis il en soit ainsi, il faudrait que le bras armé soit totalement relâché et que le poignet agisse comme un fléau pour gifler la balle en fin de mouvement : Et c’est ce que j’ai tendance à faire (ancien lanceur de poids, de javelot, de disque et accessoirement de marteau, mais surtout ancien, tout court) afin d’éviter la crispation et la rigidité du trio bras, poignet, raquette…
        Mais finalement, dixit mon prof, ce relâchement (du poignet) serait la cause des erreurs de frappe et de centrage de balle. Selon lui, le retard de la tête de raquette à l’impact serait provoqué par la rotation du bras qui pointerait d’abord l’éminence hypothénar vers l’avant puis la tête de raquette sans que le poignet n’agisse délibérément ou pire, soit relâché tel un fléau d’arme…

        Enfin et pour en revenir à la course du bras et donc, à la rotation du corps, laisser le corps dévisser comme au disque sans maitriser le gainage et le point de fixation sur la jambe avant, provoque une approximation dans le moment de l’impact et surtout, nuit à la traversée de la balle…
        Je dis cela, toujours pour les débutants, lesquels débutants n’appréhendent et n’enregistrent qu’une infime partie du geste montré, celle qui laisse la dernière impression visuelle, à savoir l’écharpe autour du cou. Résultat : des corps qui dévissent et des bras qui montent presque à la verticale pour brosser la balle, en oubliant complètement l’avancée et la traversée du corps dans la trajectoire de la balle !
        Et moi qui ne suit plus débutant mais dont les prises sont très fermées, combien de fois m’arrive-t-il d’accrocher avec le cadre ou de brosser la balle quasiment sur place voire même, de passer devant la balle sans la toucher !?

        Ceci dit, la remise à niveau vient de débuter et c’est l’horreur. Pour l’instant, j’en suis à refaire la déco du plafond et d’une partie des murs et heureusement, car nous sommes en intérieur !

        Merci encore pour vos commentaires et votre blog

  9. Cecile M 24 novembre 2016 at 10 h 14 min - Répondre

    Bonjour Vincent, merci pour ce super article! J’ai longtemps pris la balle descendante, avec un fort lift, cas de figure comme tu le dis, le plus confortable. Cependant, maintenant que je stagne en classement à 15/5, mon prof m’encourage à prendre la balle plus tot, donc montante. Je n’arrive plus à trouver la bonne distante de frappe, ni le bon geste. Un lift très ample n’a plus l’air de convenir pour prendre les balles tot après le rebond. Dirais tu qu’il faut aussi adapter son geste en fonction de la prise de balle? Conseillerais tu de frapper à plat les balles montantes? (au risque de les envoyer dans le filet? ). Conseilles tu de faire le meme geste pour frapper en coup droit les balles prises à la redescente, et les balles prises montantes? (je parle des balles avec une trajectoire normale, pas les slices, ni les molles, ni les enormes lifts).
    Si tu conseilles 2 gestes differents, peux tu détailler les differences entre les 2? Ou bien tout n’est que question de préparation, placement et plan de frappe?
    Merci 🙂

    • Vincent Bonnin 24 novembre 2016 at 22 h 06 min - Répondre

      Bonjour Cecile et merci pour ta question,

      Ton professeur a raison, quand on stagne à un niveau (pour toi 15/5) prendre la balle plus tôt est un des moyen de rendre son jeu plus dangereux pour l’adversaire. C’est d’abord « voler » du temps à son adversaire ensuite s’ouvrir plus de possibilité de jeu en jouant plus à l’intérieur.
      Jouer une balle montante à l’intérieur du court ne change pas grand chose techniquement à un coup joué balle descendante largement derrière la ligne.
      Le placement (distance par rapport à la balle) et le plan de frappe (devant) restent les mêmes.
      Cependant l’accompagnement se fera moins haut car la balle passera moins haut au dessus du filet (pour éviter la faute de longueur).
      Ensuite, comme tu manquera de temps (la balle arrive plus vite vers toi) ton geste sera moins ample (coup moins puissant), ta poussée des jambes moindre, ton lift moins prononcé (moins de temps pour passer en dessous et brosser).
      Après il y a un gros travail de l’oeil qui doit s’habituer à analyser les trajectoire différemment et bien sûr des jambes qui doivent gagner en vivacité.
      Au départ, tu risque de rater beaucoup et tu va peut être mettre un peu de temps pour bien contrôler ta longueur (hauteur) de balle mais le jeu en vaut la chandelle.

      Bon courage pour la suite

      Vincent

  10. Jean Roth 29 décembre 2020 at 19 h 44 min - Répondre

    bel article mais surtout beaucoup de plaisir de (re)voir Antoine Féret sur les photos avec anotations techniques. Quel joueur !!

    • Vincent 30 décembre 2020 at 13 h 01 min - Répondre

      Merci Jean pour le compliment et surtout merci à Antoine pour la démonstration. J’avais pris les photos en 2013 lors d’une rencontre interclub entre Lagord TC (banlieue La Rochelle) et Ill TC Strasbourg.

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