jean Pascal Roussat de Free Tennis.com

Entretien avec Jean-Pascal Roussat, créateur du site d’enseignement free-tennis

Rien ne m’agace plus que d’entendre des  joueurs et joueuses adultes déclarer  «  je suis trop vieux pour apprendre la bonne technique du tennis, j’ai appris trop tard les bases du jeu ou encore mes défauts sont incorrigibles ».

Les meilleurs entraineurs prouvent d’ailleurs régulièrement sur le terrain, la faiblesse de ces croyances limitantes. Cependant,  il est vrai qu’un travail sur l’amélioration de sa gestuelle propre implique de la patience, du courage, de la ténacité, de la foi et l’expertise d’un technicien du tennis compétent.

Avant de commencer à transpirer à l’avance en imaginant tous les efforts qu’il va vous falloir pour transformer votre service faiblard en machine à distribuer les aces ou pour changer votre revers timoré pour une  gifle tonique et précise, je vous invite à prendre connaissance de la solution que vous propose Jean Pascal Roussat sur son site Free-Tennis.com.

Fort d’une expérience de plus de 25 ans dans l’enseignement du tennis, Jean-Pascal vous propose de tout simplement remettre  toute votre technique à plat pour acquérir la gestuelle la plus juste. Celle qui a fait ses preuves au plus haut niveau.

Vous retrouverez les coordonnées du site Free-Tennis de Jean-Pascal Roussat en bas de la transcription texte.

 

Transcription texte de l’interview

 

Vincent Bonnin : Jean-Pascal Roussat, je vais commencer par te demander, comme je le fais habituellement, de te présenter rapidement, de nous parler de ton parcours d’enseignant de tennis, de joueur pourquoi pas, et de nous raconter en quelques mots ton site free-tennis.com et surtout à quoi il sert.

Jean-Pascal Roussat : D’accord. Alors je vais démarrer par mon parcours d’enseignant, c’est ce qu’il y a de plus intéressant. Donc j’ai démarré l’enseignement relativement tôt, enfin vers 22/23 ans, sorti éducateur après avoir passé un diplôme à la Ligue du Centre, en donnant des cours à des enfants comme beaucoup de jeunes enseignants. Puis ensuite dans une société de stages privés où l’on faisait essentiellement du loisir en soirées. Très tôt, j’ai eu ma société de stage et là j’ai pu gérer un effectif de 200 élèves pendant 4 ans et demi dans un club, qui malheureusement n’existe plus, qui s’appelait le Tennis-Club de la Porte d’Ivry et qui était vraiment très sympa. C’était une structure de 12 terrains couverts. Et là pendant 4 ans, j’ai pu mettre en place mon approche pédagogique grâce à la rencontre d’une personne qui s’appelle Pierre Vergnaud, un passionné de tennis, qui enseigne toujours du côté de Poitiers. Je vous invite d’ailleurs à le contacter, si vous êtes dans le secteur, pour le rencontrer. C’est vraiment un personnage qui a été essentiel dans ma passion et dans mon envie de recherche.
Donc j’ai estimé assez tôt qu’une bonne technique était à la base de toute progression car moi-même j’ai été confronté à des soucis de progression à cause d’une gestuelle qui malheureusement n’était pas optimisée. J’avais des enseignants qui pourtant étaient très diplômés voire surdiplômés mais qui à l’époque nous faisaient beaucoup jouer mais nous apprenaient peu. Donc voilà, j’ai souffert, j’ai eu des carences notamment en coup droit et aujourd’hui j’estime que, 20 ans après, même si évidemment mon niveau n’est plus le même, je suis beaucoup plus à l’aise sur certains coups.

Vincent Bonnin : Oui c’est vrai d’ailleurs on peut s’apercevoir qu’il y a beaucoup d’enseignants qui ne mettent pas forcément l’accent sur la technique au même niveau. Moi j’ai un excellent entraîneur en ce moment mais qui est plutôt accès sur l’aspect tactique, et l’aspect technique est un peu plus laissé de côté alors que ton site vraiment ne parle que de technique et de la gestuelle des coups.

Jean-Pascal Roussat : Oui, alors ça a été pour moi une volonté justement de ne pas trop me disperser. Sachant que, bon je le rappelle, l’aspect physique, tactique, mental est essentiel pour une bonne progression. Surtout l’aspect physique. Donc bon, je n’omets pas du tout ces aspects-là au contraire. Par contre j’estime que, entre guillemets, la plus-value n’est pas essentielle parce qu’il y a tellement de sites, aujourd’hui on va sur internet, ou de livres qui vous permettent de faire une bonne préparation physique.
Maintenant, c’est vrai que moi j’ai vraiment voulu mettre l’accent sur la technique puisque, comme je le disais en début d’interview, j’estime qu’une mauvaise technique peut très vite amener une saturation au niveau de la progression de l’élève et c’est bien dommage. C’est-à-dire que – un exemple que je cite souvent : moi quand j’ai fait ma préparation au monitorat il y a plus d’une vingtaine d’années, on s’entraînait plus de huit heures par semaine. J’ai fait ça pendant plus de 2 ans et demi et je me souviens qu’au début, on faisait 5/6 échanges et à la fin de l’année on en faisait plus d’une vingtaine. Et je me souviens qu’on avait évidemment beaucoup gagné en régularité mais qu’à l’époque je ne comprenais pas pourquoi des fois des enfants de 13 ans, qui faisaient 20 cm de moins que moi et 20 kilos de moins, arrivaient à jouer leur coup droit trois/quatre fois plus rapide que moi.

Donc je m’interrogeais et mes entraîneurs de l’époque, qui n’avaient pas la solution apparemment, me disaient qu’il fallait que je m’entraîne encore plus. Ça m’a beaucoup marqué.

Donc je pense qu’aujourd’hui on a des joueurs qui – alors peut-être que dans 5 ans mon discours sera évidemment obsolète – qui nous ont amené le meilleur, qui nous amènent, qui nous montrent, qui nous démontrent le meilleur du tennis en terme techniques. Je pense aux coups droits de Federer, Nadal, Djokovic, Del Potro. Des revers à une main, bon on en a 25 dans le top 100 qui ont la même gestuelle. Des revers à deux mains comme Rafael Nadal avec le relâchement du poignet juste avant l’impact. Des services comme Federer, John Isner. Voilà donc, je pense qu’aujourd’hui, on a des exemples vivants du meilleur du tennis depuis les débuts de ce sport et je pense qu’il faut vraiment s’en inspirer. Et quand je dis s’en inspirer, c’est avoir la volonté d’enseigner à ses élèves cette gestuelle, sachant que c’est possible. Voilà, moi je dis aujourd’hui que le tennis de Federer c’est un tennis d’école que l’on peut enseigner au plus grand nombre. Voilà c’est aussi simple que ça.
Par contre sur cette voie-là, j’ai toujours été dans la recherche de moyens pour optimiser cette gestuelle et essayer de la transmettre, enfin qu’elle soit applicable par le plus grand nombre. C’est ça qui est intéressant.

Quand on voit le tennis de Ferrer, par exemple, c’est un tennis qui est bon, qui s’avère très efficace mais qui correspond à un certain type de joueurs qui auront un physique hors normes. Alors bon, je ne dis pas qu’il ne faut pas l’enseigner, et puis si on a des élèves qui sont un petit peu dans ce schéma, dans cette filière, il faut évidemment les laisser s’épanouir. Mais bon, on est un peu limités. C’est-à-dire que si demain on décide d’enseigner le tennis façon Ferrer à tous ses élèves, on va avoir un gâchis énorme.

Vincent Bonnin : Tu as décrit des choses vraiment très intéressantes et des choses sur lesquelles beaucoup de joueurs au niveau amateur sont confrontées, c’est-à-dire qu’ils se retrouvent des fois face à des murs, c’est-à-dire que – d’ailleurs comme toi en coup droit – ils vont s’entraîner, s’entraîner, s’entraîner sur un coup et ils ne vont pas arriver à l’améliorer, ils ne vont pas arriver à le rendre plus rapide, plus précis, plus régulier et toi à ce moment-là, si j’ai bien compris, tu recommandes de reprendre carrément le geste au début et d’adapter une gestuelle particulière qui a fait ces preuves au niveau d’un certain nombre de champions que tu as observé. Exemple : le coup droit dont tu as observé les caractéristiques chez Federer, Nadal etc… le bras tendu avec le plan de frappe devant etc…

Jean-Pascal Roussat : Oui oui.

Vincent Bonnin : Donc, voilà ma question : est-ce que tu préconises à ces joueurs qui sont confrontés à un mur sur un geste technique de carrément reprendre tout à zéro la gestuelle ?

Jean-Pascal Roussat : Alors ma réponse est très nette : oui. Oui pour plusieurs raisons :

premièrement globalement pour la passion et pour l’envie et pour le plaisir. Un joueur qui ne progresse plus va prendre moins de plaisir donc va avoir plus facilement envie –je ne sais pas- d’essayer un autre sport ou d’avoir de grands périodes de démotivation et ça vraiment j’ai pu moi, en tant qu’enseignant, me rendre compte qu’il y a des élèves qui étaient entre guillemets « en fin de vie » et que j’ai récupéré et à qui j’ai tout redonné, l’envie voilà. Et vraiment sincèrement, ça c’est peut-être plus fort que de voir des progressions spectaculaires, une des plus grandes satisfactions. Première chose.

Deuxièmement, on parlait de remise en question globale par rapport à des joueurs amateurs. Evidemment. Evidemment, on sait bien que quand on a une gestuelle incorrecte, on creuse un sillon négatif et ce sillon négatif malheureusement, plus le temps passe et plus il va être compliqué à, plus le geste va être difficile à réparer. Donc il faut une remise en question à ce moment-là. Remise en question, ça veut dire « 1) je fais confiance à mon coach, à mon entraîneur qui va modifier mon geste. 2) j’accepte de passer par une période de remise en question ». Qui dit remise en question, dit une période de régression qui peut durer quelques semaines. Quelques semaines, parce que très vite on acquière les sensations, on va vraiment avoir envie d’aller plus loin, donc on ne va même plus se poser la question de savoir comment était son ancien coup droit.

Et troisièmement pour le joueur de très haut niveau, de haut niveau, est-ce qu’il faut remettre en question une gestuelle ? Et bien je dis oui également. Alizé Cornet a accepté de modifier dernièrement son coup droit qui était à mon sens, très lifté et très peu puissant et aujourd’hui elle frappe un peu mieux dans la balle. Et pas mal de joueurs sont comme ça. Avec beaucoup plus de précautions on va dire puisqu’il ne s’agit non plus qu’ils aient un trou d’une année dans leur carrière, ça peut être dommageable, évidemment.

Donc oui, il faut savoir se remettre en question pour pouvoir provoquer un envol. Voilà, c’est juste la priorité. Maintenant, encore faut-il que l’enseignant sache où il veut amener son élève et qu’il ait une structure mentale très très carrée, très appliquée. Que ce ne soit pas au petit bonheur la chance ! Moi je me souviens j’avais un entraîneur, je faisais un revers à deux mains, il m’a dit « on va passer à une main », je devais avoir 16 ans, pendant deux ans je faisais du chop, parce qu’il m’avait pas vraiment appris le revers à une main. Donc pour lui c’était plus évident de faire un revers à une main, il sentait que j’étais contrarié à deux mains, bon pourquoi pas. Mais en tout cas pendant deux ans, j’ai vraiment galéré. J’arrivais pas à frapper ma balle et –parce qu’il ne m’avait pas appris. Donc c’était une erreur évidemment de sa part. Enfin voilà, j’espère avoir été complet par rapport à ta question.

Vincent Bonnin : Par rapport à mes lecteurs, je pense qu’il y en a qui vont être un peu effrayés par le pari de reprendre vraiment un nouveau geste. Il y a des croyances qui sont ancrées. Moi je discute souvent avec des joueurs qui me disent « Ah ! On peut pas changer un coup, il faut six mois pour changer un coup… ». Moi je pense que tout est possible, à condition de savoir se reprogrammer. Alors combien de temps tu penses qu’il faut pour acquérir, à partir d’un coup droit faiblard, un bon coup droit qui va bien traverser la balle, par exemple ?

Jean-Pascal Roussat : Oui ?

Vincent Bonnin : Ou un autre coup ? Combien faut-il de temps pour acquérir un nouveau geste ?

Jean-Pascal Roussat : J’ai bien aimé que tu complètes ta question par ‘ou un autre coup ?’ parce que chaque coup est bien différent et on n’est pas tous égaux sur une progression. Je dirais que le revers est le geste le plus simple pour moi à enseigner. Quand je dis qu’en 1 heure, je permets aux joueurs d’avoir une sensation de revers, je maintiens et je l’ai prouvé sur des centaines d’élèves donc, voilà, le revers à une main, faut pas hésiter quoi. C’est très très rapide.
Le coup droit et service, effectivement, sont un petit peu plus compliqué, pas tellement plus compliqué mais plus long. Un petit peu plus long parce que souvent ça demande dans un premier temps pour beaucoup d’élèves l’apprentissage du relâchement. Alors rien que ça, c’est pas évident à accepter.
Donc je dirais que pour le revers vraiment ça peut être vraiment parfois spontané, parfois quelques heures. Après évidemment le reproduire en match, bon c’est encore une autre étape. Mais voilà quelques séances d’entraînement, ça vient très vite. Pour le coup droit, quelques séances, vraiment un peu plus de travail mais bon voilà le tout c’est de réussir à se lâcher complètement et les résultats sont très rapides. Et le plaisir de claquer un coup droit ou un service, c’est un plaisir qui est à mon sens un des meilleurs pour la pratique du tennis.

Vincent Bonnin : Bien alors on va maintenant parler de ton site free-tennis.com, avec des vidéos de démonstrations et une partie payante, pour les personnes qui ont vraiment envie de s’essayer à ta technique, à ta philosophie. Moi j’ai parcouru les vidéos et je pense que ça vaut le coup vraiment d’essayer et je vais moi-même, je pense, expérimenter quelques choses. Donc tu as au programme le service à plat, le service lifté, le coup droit à plat, le coup droit lifté, le revers à plat, le revers lifté, le revers chopé, la volée, le retour. Ca c’est pour le programme, tu as 97 vidéos avec à chaque fois un certain nombre d’exercices à faire dans un ordre bien précis…

Jean-Pascal Roussat : Exactement.

Vincent Bonnin : Pour pouvoir arriver à la fin au geste idéal.

Jean-Pascal Roussat : Oui, voilà c’est ça. Donc pour reprendre ce que tu disais effectivement free-tennis.com, est le premier site francophone d’enseignement technique sur le net. On a actuellement plus de 8000 abonnés à la newsletter et 2200 membres payants.
J’ai voulu effectivement là depuis quelques mois, depuis 7 mois maintenant, une nouvelle version. Donc, on a filmé les 97 vidéos en HD. Ce qu’il faut rajouter c’est que pour cet abonnement, les gens ont la possibilité de recevoir un coaching personnalisé pendant toute la durée de leur abonnement. C’est-à-dire qu’ils peuvent m’envoyer des vidéos d’eux à l’entraînement et moi je les conseille pour qu’ils puissent progresser plus rapidement, en leur indiquant d’insister sur tel ou tel exercice. Et vraiment, je dis naïvement que quand j’ai démarré un peu ce site, je pensais pas que les élèves pouvaient…je voulais faire passer un message, mais sans évidemment avoir de garantie sur une progression de l’élève ou pas parce que c’était un produit nouveau, donc qui n’existait pas et qui n’avait aucune référence. Et j’ai vu des vidéos de gens sur l’année avec des progressions mais vraiment très intéressantes et bon j’ai eu quelques témoignages d’élèves qui m’envoient leur avis. J’ai été bluffé et évidemment satisfait et récompensé.
Donc voilà, la personne effectivement en allant sur notre site peut accéder en accès libre à des vidéos de démonstration, là en l’occurrence il s’agit d’un jeune joueur de Seine Saint-Denis qui vient nous aider qui a vraiment le profil idéal de la pédagogie, de la gestion de free-tennis, très relâché.
Il est 2/6 cette année et le casting a été compliqué mais j’ai vraiment trouvé un joueur qui avait un profil très intéressant. Puis ensuite évidemment, vous avez la possibilité d’accéder via vos smartphones aux vidéos, ce qui est intéressant quand on est, par exemple, sur le terrain. L’abonnement dure un an. Autre chose très très importante, c’est qu’il y a une newsletter qui va démarrer très bientôt avec l’envoi de nouvelles vidéos, des petites astuces de la semaine, des conseils… alors là en l’occurrence sur la préparation mentale, sur l’entraînement physique etc… Donc j’invite tous les amateurs de tennis à se connecter sur le site et à s’abonner à la newsletter et puis bien sûr à s’abonner aux leçons. Voilà.

Vincent Bonnin : On va parler quand même un petit peu du tarif qui est vraiment, je pense…

Jean-Pascal Roussat : Beau !

Vincent Bonnin : Très compétitif, presque bon trop bas on va dire. Profitez-en : 49 euros 90 pour 97 vidéos et 10 séances de coaching spécialisé avec toi.

Jean-Pascal Roussat : Ouais effectivement, j’ai vraiment voulu un prix bas qui allez, correspond au prix dans certains clubs d’une leçon individuelle plus la location du court, au prix d’un bouquin. Donc bon c’est vraiment histoire- donc j’aurais peut-être dû penser à des trucs plus élevés etc… mais je voulais vraiment que ça soit accessible à tous – enfin à la portée de tout le monde. Ce qui nous vaut aujourd’hui beaucoup d’inscriptions et les gens jouent vraiment le jeu, je suis vraiment content quoi.

Vincent Bonnin : Bon, Jean-Pascal Roussat, je vais te remercier pour cette interview et puis pour tous ces détails sur ton site.

Jean-Pascal Roussat : Ecoute, c’est moi qui te remercie en tout cas de m’avoir fait une tribune sur ton blog que j’apprécie particulièrement également. J’espère te revoir rapidement et qu’on rediscute tennis entre passionnés !

Je vous invite bien sûr à faire un tour sur Le site de Jean Pascal en cliquant sur le lien ci-dessous :

Free-Tennis.com

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Posté par Vincent

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9 commentaires
  1. Bob 5 juin 2013 at 8 h 53 min - Répondre

    Bonjour Vincent,
    Un grand merci pour ton site, on voit que tu es un passionné qui en plus a envie de partager
    Je voulais juste parler du relâchement :
    J’ai 38 ans et je suis classé 30 depuis plusieurs années en ayant un jeu offensif (montée à la volée au bout de 2 à 3 échanges) mais je suis continuellement en crise de confiance ; l’entraineur du club mise sur les jeunes en disant que pour les plus âgés il ne peut plus changer grand chose, alors il nous fait faire des exercices sans trop expliquer pourquoi un coup ça passe et un coup c’est dans les bâches ou dans le filet…
    Depuis des années je me bat contre moi-même en arrivant même des fois sur le terrain en ne sachant plus faire un coup droit et en réfléchissant pendant tout le match à ce qui ne va pas dans mon geste.
    Alors j’ai consulté pas mal de sites qui décomposent les gestes : certains expliquent qu’il faut « bander » le muscle au maximum un peu comme un boxeur avant de frapper la balle, alors depuis des années je joue très contracté (c’est peu de le dire)
    Jean-Pascal Roussat prône le relâchement ce qui me semble être réellement la solution par contre je comprends bien que jouer relâché va permettre d’avoir un bon rythme et même des balles plus puissantes que de contracter ses muscles avant l’impact mais ce que je ne saisi pas c’est qu’après avoir fait quelques échanges relâché, si on veut envoyer un coup très puissant, je ne vois pas trop comment on peut le faire sans contracter ses muscles juste avant l’impact…
    Merci pour ton avis

    • Vincent Bonnin 5 juin 2013 at 18 h 23 min - Répondre

      Bonjour Bob,

      Je te remercie pour ton témoignage et pour ta question.

      Tout d’abord je trouve dommage que ton professeur pense qu’il n’y ai pas grand chose à faire pour améliorer la technique des joueurs de ton âge et qu’il ne vous donne pas plus d’indication sur le pourquoi de vos fautes techniques.

      Comme le plus souvent dans les clubs la priorité est donnée à la formation des jeunes et que ton entraineur va être plus jugé sur ses performance avec les espoirs. Peut être qu’aussi ton heure d’entrainement à lieu en fin de soirée et que ton entraîneur est un petit peu émoussé par ses cours précédents.

      Le seul conseil que je pourrais te donner est de te montrer plus demandeur auprès de ton moniteur. N’hésite pas à lui poser des questions technique sur ton jeu, à engager la conversation et à stimuler sa science du tennis. Certains enseignants partent aussi du principe erroné que les joueurs de notre âge n’ont pas vraiment envie de s’améliorer techniquement.

      En ce qui concerne le relâchement cela demanderait bien évidemment un article spécifique (bonne idée au passage).

      Le relâchement est indissociable de la recherche de puissance à la fois au coup droit et au service (dans le cas de la gestuelle idéale selon Jean Pascal Roussat). Le relâchement dans ce cas là favorise l’accélération du geste qui permettra à la tête de raquette d’atteindre sa vitesse maximum.

      Et c’est au moment précis ou la raquette rentre en contact avec la balle (et a ce moment seulement) qu’il faut serrer le manche de sa raquette et contracter ses muscles. Chez les joueurs et les joueuses pro, la contraction des muscles est hyper précise et dure quelques dizièmes de secondes seulement. Après il faut à nouveau relâcher pour l’accompagnement.

      En coup droit, il te suffit d’imaginer le geste que tu utiliserais pour attraper une mouche au vol dans ta main pour visualiser l’accélération du bras suivi du serrage de la main (du manche de la raquette).

      J’espère que j’aurais éclairé un peu ton questionnement, bon courage et bon relâchement en début (et en fin) de geste.

      Vincent

      • Bob 6 juin 2013 at 8 h 00 min - Répondre

        Bonjour Vincent,
        Merci pour ta réponse rapide et l’intérêt que tu portes à chacun d’entre nous.
        Je vais tenter de demander plus de précisions au moniteur mais dans le cas d’entrainements de groupe on travaille plus les phases de jeu plus que la technique (j’ai l’impression que les moniteurs considèrent que la technique est acquise alors que si on veut réaliser une phase de jeu sans savoir bien se placer ou en réalisant un geste à « l’instinct » on aura beaucoup de déchet et … un peu de réussite sans savoir pourquoi, puis lors d’un match officiel on aura tout oublié de l’entrainement puisqu’on se focalise sur les innombrables fautes que l’on fait : c’est là qu’on réalise que c’est bien de connaître des phases de jeu ou des tactiques mais si on arrive pas a envoyer la balle où l’on veut avec la puissance et l’effet que l’on voudrait … en tout cas c’est mon cas)
        Alors on entend parfois :
        – tu es sur les talons,
        – tu joues en reculant,
        – tu es de face
        – tu es raide
        Les critiques sont toujours bonnes à prendre pour s’améliorer, mais si on ne nous explique pas comment bien faire, on ferra ces erreurs …
        A mon avis les moniteurs devraient reprendre les bases, la décomposition du geste, le placement, avec des gestes « à blanc », filmer les joueurs pour leur monter les erreurs à corriger.
        Alors quand on leur dit ça, ils nous répondent que si c’est ce que nous voulons, il faut prendre des cours particuliers : la progression rime alors avec porte-monnaie …
        Moralité : ça fait des années que je participe aux entrainements en groupe, et j’aurai du mal à faire une liste de ce que j’en ai retiré, à part s’obliger à aller taper la balle une fois par semaine (mais ça je le fais déjà sans les cours)
        J’en apprends plus sur les sites ou par des conseils donnés par des joueurs expérimentés.
        Merci pour tous tes conseils et à très bientôt

        • Vincent Bonnin 10 juin 2013 at 22 h 48 min - Répondre

          De rien Bob,

          c’est un réel plaisir que d’échanger avec mes lecteurs.

          pour travailler un point technique précis c’est vrai qu’il n’y a rien de mieux que de prendre un cours particulier. Cependant n’hésite pas tout de même a questionner ton moniteur si tu as un point technique particulier. Si tu lui demande une analyse personnalisée de l’ensemble de ton jeu, il risque de tiquer mais tu peux lui soutirer quelques bon conseils par-ci par-la j’en suis sûr.
          Une autre solution est de trouver des joueurs qui ont la même envie que toi de progresser. Vous pouvez alors vous filmer et poster vos vidéo sur le web pour analyse.

          http://blog-tennis-concept.com/video-internet-et-tennis/

          Si le tarifs des cours particulier te semble trop onéreux (quoique dans ce domaine qualité ne rime pas forcément avec quantité), essaye de te trouver un partenaire et testez un cours à deux. Les frais sont pratiquement divisés par deux et c’est la formule idéale pour un professeur qui n’a pas à corriger son élève en renvoyant les balles en même temps.

          Bon courage

  2. Christian de Destresse Marketing 11 juin 2013 at 12 h 53 min - Répondre

    Salut Vincent,

    Je serais un énoooooorme faux-cul si je te disais que j’ai tout lu.

    Mais je me doute à lire les réactions que tu as fait un coup droit gagnant avec cette interview.

    @+
    Christian.

    Et après un un Roland Garros pluvieux, un Wimbeldon sous le soileil?

  3. Sebastien Hip hop Paris 1 juillet 2013 at 14 h 30 min - Répondre

    merci pour cet article. Ca donne de l’espoir pour les vieux comme moi (33 ans) qui veulent apprendre le tennis

    • Vincent Bonnin 1 juillet 2013 at 19 h 26 min - Répondre

      Bon courage à toi Sébastien,

      N’écoute surtout pas ceux qui te disent que tu es trop vieux pour apprendre et demande leur avis aux vrai spécialistes !

      Vincent

  4. Lacoste 31 octobre 2014 at 14 h 03 min - Répondre

    Bonjour Vincent,
    Je suis la partie payante de Jean Pascal depuis quelques semaines, et c’est une quête de nouvelles sensations. Mon humble est de se focaliser sur sa contrainte technique n°1 (dixit alexis santin, qui a tout à fait raison sur ce point !) et de ne pas lâcher le morceau jusqu’à découvrir de nouvelles sensations. J’ai testé les exercices de coup droit, du moins la moitié, et c’est plutôt bénéfique. Encore beaucoup de travail à faire, rien que pour ce coup. Mais de nouvelles sensations grâce aux 8 premiers exercices de « plan de frappe », et ou Jean Pascal parle surtout de poussée de balle avec son tamis. Reste ensuite toute une partie « Relâchement », « frappe de balle » et « accélération »
    Si on se disperse sur plusieurs coups, c’est vraiment dur.

    Pour le sercvice : PAS D’EXCUSES ! On peut bosser tout seul ce coup, et les exos aident en ce sens.

    Le seul souci est pour les autres coups. Difficile de trouver des partenaires voulant VRAIMENT travailler un coup spécifique. J’ai un partenaire qui en a déjà marre au bout de six séances et qui dit que « cela ne sert à rien », et qui ne voit pas l’utilité des exos … Nous sommes restés vraiment sur la phase « coup droit » du début, à savoir la partie « plan de frappe »

    Le comble : Un BE du club est venu me dire pendant qu’on bossait ces exos qu’il ne voyait nullement l’utilité de ces exos de plan de frappe. Ca refroidit, obligé de bosser ça limite en cachette pour ne pas passer pour un c.. au club. C’est chiant ! Un peu comme quand tu t’échauffes avant un match et qu’on te prend pour un branque se préparant à un grand chelem.

    Je continue sans relâche ce travail de coup droit technique et en reparlerait d’ici quelques semaines !!

    • Vincent Bonnin 2 novembre 2014 at 22 h 29 min - Répondre

      Bonjour Régis,

      Je pense qu’en te démarquant de la masse des joueurs et en adoptant des comportements qui peuvent sembler bizarre d’un premier abords, tu te prépares de nombreux succès futur.

      Pour les exos de Jean-Pascal que j’ai un peu pratiqué surtout au niveau du coup droit voila comment je procède.

      1 J’essaye d’en pratiquer le maximum d’entre eux contre un mur (il y en a certain qui ne nécessitent pas de lanceurs et que l’on peu adapter de manière à les pratiquer tout seul).

      2 J’en ai pratiqués aussi beaucoup avec un ami non-classé qui était super content et fier de me rendre service. Tu peux peut-être te trouver des partenaires très en dessous de ton classement (tu es 30/1 ou 30, je crois) avec lequel tu pourrais avoir ce genre d’échanges.

      3 Avec mon partenaire habituel, qui est à peu près de mon niveau. je lui propose de temps en temps un exercice très spécifique, mais je limite la durée au quart d’heure pour ne pas le lasser.

      N’aie pas peur de passer pour un mec bizarre (je connais bien cette sensation), au bout d’un moment, ton entourage va s’habituer (et toi aussi).

      N’hésite pas à passer du temps sur ton coup droit, c’est ce que j’ai fait et je ne le regrette pas aujourd’hui.

      Bon tennis

      Vincent

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