Arnaud Magnin du Tennis Club Lagord

Rencontre avec Arnaud Magnin, coach de tennis et champion du monde vétéran

arnaud magnin se replace

Arnaud Magnin en plein replacement ©Vincent Bonnin

Arnaud Magnin est entraîneur de tennis depuis 8 ans au tennis club de Lagord près de La Rochelle (France). Il y enseigne le tennis à tous les niveaux et pour tous les publics puisqu’il enseigne aussi bien aux jeunes du mini-tennis, qu’aux apprenti-professionnels en passant par les amateurs pratiquant le tennis-loisir. Arnaud est aussi un compétiteur particulièrement affuté puisqu’après avoir été quintuple champion de France des plus de 35 ans, il a été sacré l’été dernier (2013) champion de France des plus de 40 ans. Une catégorie d’âge dans laquelle il a même décroché la médaille d’or lors des championnats du monde disputés à Antalya en Turquie. Une entrevue avec ce coach de tennis champion du monde des plus de 40 ans était l’occasion rêvée pour moi d’en apprendre plus sur les secrets de la longévité au tennis.


Transcription texte de l’interview

Vincent Bonnin: Arnaud Magnin, bonjour.

Arnaud Magnin: Bonjour.

Vincent Bonnin: Tout d’abord, je voudrais que tu nous parles brièvement de ton parcours de joueur et d’entraîneur, que tu nous dises quelques mots sur ton activité au sein du Tennis Club de Lagord, que tu nous parles aussi de ta structure : le team Magnin…

Arnaud Magnin: Oui, alors j’ai commencé le tennis à 7 ans avec mes parents en 1980, donc ça fait 33 ans que je joue au tennis puisque j’ai 40 ans. J’ai été dans un sport-études régional au collège et puis après je me suis débrouillé tout seul à partir du lycée. J’ai été zéro vers 20 ans. J’ai ensuite fait des études supérieures où j’ai un peu moins joué, pour après reprendre le tennis à fond. Je suis monté à -30, j’ai fait huit ans à -30, en ayant joué un petit peu le circuit ATP. Puis j’ai passé le monitorat et j’ai commencé à travailler en Alsace, à Strasbourg, quelques années pour décrocher un poste à Lagord depuis 2004 donc ça fait 9 ans que je suis à Lagord en tant qu’entraîneur. J’ai continué à jouer, à faire de la compétition bien sûr mais beaucoup moins qu’avant.
Voilà donc j’ai fait 8 ans à Lagord, je m’occupe du centre d’entraînement des meilleurs jeunes. J’ai un centre d’entraînement de haut niveau pour les joueurs en seconde série et négatif pour les jeunes adultes, on va dire, un centre privé de haut niveau. Puis sinon je travaille à tous les niveaux : école de tennis, loisirs, adultes et jeunes et cette année à Lagord, on a monté un tennis-études de Ligue au collège et là j’interviens, je ne suis pas responsable du tout, j’interviens dans ce sport-études régional de Ligue au collège. Et puis je travaille avec mon frère Ludovic, qui a été à -15 pendant 4 ans – là il est encore à -4/6 ; je suis encore à -30 cette année.
Lui va monter un projet d’un sport-études au niveau du lycée, avec la Ligue aussi. Donc le but dans ce club, ça serait d’avoir absolument toutes les formations possibles, tous les niveaux possibles : du loisir à l’école de tennis, au centre de compétition jeunes des meilleurs, au sport-études collège, au sport-études lycée et puis au centre d’entraînement de haut niveau. Qu’un jeune puisse commencer à 4 ans en mini-tennis, on a beaucoup d’enfants en mini-tennis, on en a 75, on est une bonne formation de mini-tennis. Donc qu’un enfant puisse commencer au mini-tennis à 4 ans et puis jouer pro, le haut niveau en adultes, tout en restant dans le même club – ce qui est quand même rare en France et encore plus en Poitou Charentes. Donc voilà, on essaye de travailler vraiment à tous les niveaux, de se diversifier par envie, par plaisir. Voilà, moi je travaille à tous les âges, tous les niveaux, avec ce centre d’entraînement de haut niveau, c’est un peu la cerise sur le gâteau.
Mon parcours, c’est de diversifier le plus possible et de vivre et de faire vivre et partager le tennis quel que soit le niveau et l’âge.

Vincent Bonnin: Alors là, on va parler d’une partie qui m’intéresse tout particulièrement. Moi je croyais que tu avais atteint le meilleur classement de ta carrière à ton âge qui est de 40 ans puisque tu es -30, or tu as déjà été -30 auparavant. Tu es multiple champion de France des plus de 35 ans et champion de France des plus de 40 ans, champion du monde aussi. Alors ma question est : quelle est la différence entre toi joueur de 40 ans et toi joueur de 25 ans dans la force de l’âge ? Quelles sont les choses qui font que tu es plus fort sur certains points et moins fort sur certains autres ?

Arnaud Magnin: Oui c’est vrai que j’ai été huit ans à -30, de 25 ans à 32/33 ans. Après j’ai fait 6 ans à -15 où j’étais un peu en standby, je jouais moins et bon, je travaillais plus. Là j’ai réussi à remonter à -30 effectivement dans mes 40 ans.
Les différences, c’est pas toujours facile de voir, mais je sais que maintenant je perds- enfin je contre moins qu’avant- au niveau des résultats, j’ai moins de défaites qu’avant. Mon niveau est plus régulier avec l’âge – bon ça je pense que c’est un peu pour tout le monde, le niveau est plus régulier. Ça c’est la première chose. Par exemple, cette année j’ai eu moins de défaites -des défaites contre des joueurs moins bien classés- même quand j’étais avant au top. Peut-être que je peux gagner un peu moins haut qu’avant : sur des joueurs très très forts, faire un peu moins de match panache. Ça c’est parce qu’avec l’âge on perd un peu en explosivité et on perd en récupération donc quand on fait deux matchs par jour c’est plus difficile, donc après contre un très bon joueur on a moins de jus. Voilà, on perd au niveau de la récupération, de l’explosivité… Par contre, on gagne en endurance, on gagne évidemment en expérience et là l’expérience peut compenser beaucoup de choses. Quand je dis expérience, je dis tactique par rapport à l’adversaire, je dis maîtrise de son propre jeu et maîtrise de son propre corps, de son énergie donc on dépense moins d’énergie physique. Je peux gagner des matchs maintenant en étant à même niveau ou à classement en dessous, en étant à 50% physique. Avant, je ne pouvais pas. Avant c’était perdu, c’était plus sur le physique.
Donc effectivement, on peut compenser ce manque d’explosivité, de vitesse pure et d’énergie par l’expérience, l’aspect tactique, la maîtrise du corps, la maîtrise de l’énergie. Sachant que tout ça est travaillé à l’entraînement. L’entraînement est évidemment différent ; on peut dire pleins de choses. Alors moi, mon métier c’est le tennis donc je continue à jouer en donnant des leçons individuelles, ce qui me fait travailler le toucher de balle. J’ai amélioré mon toucher de balle, bien sûr. J’ai amélioré l’œil, le toucher de balle, la qualité du pied, tout en ayant perdu un peu en explosivité et en récupération. Mais l’endurance est tout aussi bonne : l’endurance mentale est meilleure. Donc tout ça se travaille à l’entraînement par contre.
Au final, je ne joue pas beaucoup au tennis, je peux jouer une à deux fois à mon niveau par semaine : ça suffit. En tapant la balle avec quelques joueurs, même à 10 classements en dessous, on travaille le toucher de balle. On doit doser avec mon métier. Mais j’ai discuté avec d’autres gens qui ne sont pas dans le tennis et qui ont mon âge : un ou deux tennis par semaine ça suffit pour maintenir le niveau voire même pour travailler d’autres coups puisqu’il faut toujours se remettre en question, toujours étoffer son jeu. Mais il n’y a pas besoin de beaucoup de tennis. Par contre, faut faire pas mal de physique ça c’est sûr. Il faut accentuer le physique de récupération, d’étirement, d’assouplissement et parfois de soins, chez le kiné notamment, donc la récupération. Il faut aussi –là je le dis pour moi mais c’est en général- faire pas mal de musculation ; la musculation permet d’avoir une endurance force, de ne pas se blesser, de rééquilibrer le corps par rapport au tennis qui est asymétrique. Donc je dirais : accentuer l’aspect récupération, faire de la musculation c’est important.
Là je parlais pour le haut du corps et pour le bas du corps : ça dépend des gens mais moi par exemple j’ai arrêté la course à pieds, j’ai arrêté les footings, le travail sur piste depuis pas mal d’années. Depuis l’âge de 32/33 ans à peu près, j’ai arrêté la course à pieds. Je ne fais que du vélo, du vélo d’appartement, musculation et un peu de tennis. J’ai arrêté de jouer sur dur aussi, je joue sur terre, que de la terre battue. Après il faut aimer, ça dépend des gens, ça dépend de son jeu, moi j’ai un jeu où il y a pas mal d’échanges donc… Quelqu’un qui a un jeu plus offensif peut continuer à jouer sur dur mais attention bien évidemment aux traumatismes du dur. Donc effectivement en ayant éliminé la course à pied, en ayant éliminé le jeu sur dur, en améliorant les soins, la récupération, en faisant de la musculation, en faisant du vélo pour se préserver, en étalant mieux le calendrier, en étalant les matchs -on peut moins enchaîner les matchs qu’avant-, en faisant de longues pauses, on peut garder un niveau entre 35 et 40 ans. A mon avis, on peut garder le même niveau qu’entre 20 et 25 ans, sauf si on a été numéro 10 mondial mais là on touche le très haut niveau mais…

Vincent Bonnin: Il y en a très peu.

Arnaud Magnin: Oui c’est peu de gens. Mais pour les gens autres, il n’y a pas de raison avec de la réflexion et de l’entraînement physique, de ne pas avoir le même niveau à 20 ans qu’à 35 ans, si on a pas de problème physique. Il faut faire attention, il faut être un joueur 24h/24 : il faut faire attention quand on descend les escaliers, il faut faire attention quand on fait du ski, il faut se préserver et en même temps s’entraîner le plus possible, le plus dur possible… en se préservant. Tout l’équilibre est là.

Vincent Bonnin: Voilà, donc en fait en résume, on se connaît mieux, on connaît mieux son corps et il faut être plus à l’écoute de tout ça en fait ?

Arnaud Magnin: Oui on connait mieux son corps mais il faut toujours aller plus loin dans cette connaissance et s’entraîner. La plupart des gens connaissent leur corps mais ça ne les empêche pas de se blesser ou de ne pas être performants parce qu’ils ont n’ont pas un assez bon entraînement. Et j’ai oublié un facteur primordial ! L’hygiène de vie ! Alors là, elle doit être la plus propre, la meilleure possible l’hygiène de vie. Alors ça, le fait de ne pas être en surpoids, le fait de manger parfaitement, de se reposer quand il faut, de rester actif bien sûr… donc l’hygiène de vie est primordiale, ça demande quand même beaucoup d’efforts et quelques sacrifices mais y’a pas de raison que notre niveau baisse si entre 35 et même 45 ans – je connais les meilleurs de France à 49 ans à 1/6 ou 0 qui ont un niveau exceptionnel– mais bon ils font les efforts qu’il faut. Evidemment après si on ne trouve pas de plaisir à faire ces efforts-là, bon on n’y arrivera pas.

Vincent Bonnin: Pour terminer, est-ce que tu aurais justement deux/trois conseils à donner aux joueurs amateurs qui ont dépassé les 35 ans et qui voudraient s’améliorer ? Qui seraient en quatrième ou troisième série ?

Arnaud Magnin: La première chose, c’est la préparation physique. La plupart n’en font pas, c’est primordial. Il faut une préparation physique à la fois spécifique et à la fois générale au tennis, on peut faire une préparation générale en début d’année et puis après se rapprocher du tennis. Moi, je le fais sur du vélo ; les gens peuvent le faire sur d’autres appareils : sur du rameur, sur de l’éliptique ou sur de la course à pied si leur corps tient le coup. C’est peut-être l’idéal la course à pieds, mais il faut que le corps tienne le coup : les genoux, les hanches, le dos… en pratiquant notamment en intermittence c’est-à-dire avec des périodes intenses et des périodes de récupération actives. Ça c’est l’entraînement physique important. Après le renforcement musculaire est très important : toute la chaîne abdos-lombaires et puis bon après, si on peut muscler un peu l’épaule, le dos, voilà ça peut-être bien. Donc pour moi, c’est la préparation physique en numéro 1 avec un peu de musculation, de renforcement et le travail du souffle intermittent. Le travail du déplacement, on le fait sur le terrain quand on joue. Donc ça voilà, il faut être évidemment à fond physiquement.
En parallèle de la préparation physique, il y a l’hygiène de vie. Alors là, dès qu’on est un peu en surpoids par rapport à son poids de forme, là on perd de l’énergie, on peut se blesser, on est moins rapide, on est moins à l’aise, l’adversaire le voit, donc l’hygiène de vie est primordiale.
Après l’entraînement tennis, il n’y a pas besoin de beaucoup, tous les joueurs se connaissent. Quelques entraînements dans la semaine mais avec une réflexion sur son jeu ou alors des conseils d’un entraîneur, prendre quelques leçons. On peut prendre trois/quatre leçons individuelles, on ne va pas se ruiner financièrement, pour avoir des conseils précis individualisés-on va dire technico-tactique par rapport au jeu de la personne.
Il faut se connaître, il faut connaître son corps, connaître son jeu mais voilà connaître son jeu c’est connaître quel jeu je pratique avec plaisir et quel jeu est le plus efficace par rapport à ce que j’ai envie de faire. Il y a des gens qui, encore à 35/40 ans, n’ont pas la maturité tennistique et ça c’est un problème. Il faut savoir quel jeu est le mieux pour moi, à la fois dans ma tête, dans mon plaisir et pour mon corps et pour être efficace. C’est le problème : la maturité tennistique qui va parfois être la maturité mentale. Je vois encore des gens qui paniquent ou qui se crispent énormément à ces âges-là et là il y a un travail mental à faire en même temps et ça se fait sur le terrain. C’est sûr que si on ne maîtrise pas son jeu, je dirais tactiquement, parfois techniquement ça peut arriver mais souvent c’est plutôt tactiquement, et si on ne maîtrise pas son mental, son esprit… Voilà, ce sont des choses à travailler. On peut travailler sur tous les aspects.
Pour résumer je dirais : préparation physique déjà ça donne de la confiance et on se sent bien dans son corps. Donc préparation physique très importante, notamment au niveau du souffle pour ne pas être rouge rapidement. Puis après, réfléchir sur son jeu. Réfléchir sur son jeu, se renseigner, aller sur ton blog Vincent ! (rires) Voilà il faut de l’entraînement et un peu de réflexion et après on peut faire de belles choses !

Vincent Bonnin: Arnaud, je vais te remercier très sincèrement pour tous ces conseils et ton expérience.

Arnaud Magnin: Et bien merci à vous de m’avoir interviewé !

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Posté par Vincent

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11 commentaires
  1. Léo 27 octobre 2013 at 13 h 33 min - Répondre

    Très bonne interview !
    Même si je suis encore jeune, cela permet d’apprendre des choses intéressantes notamment sur tout ce qui est « hygiène de vie ».
    Cependant je me demandais s’il était possible de pratiquer du renforcement musculaire même en pleine croissance ?
    Si oui, avez-vous des exercices à recommander ?
    Merci encore à vous deux.

    Léo

    • Vincent Bonnin 27 octobre 2013 at 18 h 31 min - Répondre

      Bonjour Léo,

      Les conseils prodigués par Arnaud sont bien évidemment valables pour tous les âges. Tu dois pouvoir en tirer la conclusion que tu as une longue « carrière » de joueur de tennis devant toi. Sois convaincu que si tu persévères dans ce sport tu atteindra un très bon niveau.

      Ta question sur le renforcement musculaire des jeunes est une très bonne question et j’ai eu l’occasion d’en parler avec des spécialistes reconnus comme Xavier Moreau (entraineur physique Fed Cup) ou Hervé Romain.
      La musculation des jeunes doit être bien évidemment adapté à leur âge et leur morphologie et se faire avec des toutes petites charges pour commencer. L’accent doit être mis sur l’apprentissage du mouvement juste, avec dans l’idée d’être prêt pour le jour ou tu mettra plus d’intensité dans ses exercices.
      Exemple : commencer des exercice de type squat (se baisser sur ses jambes et se relever avec une barre de fer sur les épaules) avec un manche à balais en bois (pour les plus jeunes). Il y a aussi tout un tas d’exercices avec medecine ball (que l’on peut prendre léger au départ).

      Très important de prendre conseil avec un spécialiste qui saura te conseiller dans ton programme et surtout corriger tes mouvements. Prendre une séance individuelle (ou petit groupe) avec un préparateur physique pourrait être à cet égard un très bon investissement pour l’avenir de ton jeu.

      Bon courage et garde ta motivation et ton excellent esprit.

      Vincent

  2. HAMM Yoo Hee 5 novembre 2013 at 7 h 59 min - Répondre

    Un grand merci pour les conseils ça aidera bcp les joueurs de tennis, je suis contente de vous avoir lu ! C’est vrai que le physique, l’endurance et surtout la préparation sont très importants.

  3. Gilles 5 novembre 2013 at 11 h 12 min - Répondre

    Bonjour Vincent,
    ayant moi-même un certain âge (senior +45), je me pose beaucoup de questions sur mon avenir tennistique. En effet, j’ai repris le tennis il y a 6 ans, après 17 ans d’arrêt, et depuis 5 ans je monte chaque année d’un classement pour arriver cette anné à 30/1. Je vise bien sur la 3ème série, qui semble-t-il est largement à ma portée. les questions reviennent sans relache sur le moment ou je ne pourrai plus jouer comme en ce moment.
    Mes 2 sujets principaux sont le côté physique et la modification du mode d’entrainement.

    L’interview d’arnaud que je viens de lire répond à mes 2 sujets et me conforte dans mes choix pour cette nouvelle année sportive.

    En effet, il sembe acquis que l’âge n’affaiblisse pas le niveau de jeu ( et là je viens de prendre un coup de jeune…) et surtout que l’entrainement peut être allégée tout en ayant une hygiène de vie adaptée.

    Pour revenir sur mes choix d’entrainement, j’ai décidé, cette année 2013-2014 de changer de méthode en passant d’un entrainement collectif hebdomadaire à un entrainement individuel occasionel avec un BE tout en conservant du temps de jeu par des matchs de compétition et des partenaires d’entrainement plus variés.

    Je n’ai pas encore de recul suffisant pour savoir si le choix est bon, mais suite à ce bel interview, j’ai espoir d’être sur la bonne voie.

    Merci et bravo pour ton blog.

    • Vincent Bonnin 5 novembre 2013 at 23 h 17 min - Répondre

      Félicitation Gilles pour ta progression et merci pour ton commentaire,

      Je pense que ton choix est bon, en tout cas c’est une bonne chose de sortir de son train-train d’entrainement collectif hebdomadaire en prenant quelques cours individuel avec un coach diplômé.

      Une des leçon que j’ai retenue de ma rencontre avec Arnaud c’est qu’a tout âge on peut (on doit) faire évoluer son jeu et apprendre de nouveaux coups. Autant voir tout ça avec l’aide de l’oeil d’un professionnel.

      Bon courage et n’hésite pas à partager ton expérience dans les commentaires.

      Vincent

  4. Quinco 5 novembre 2013 at 11 h 52 min - Répondre

    Superbe article.
    Mais que faire lorsqu’à 36 ans on n’a pas atteint la maturité tactique et mentale dont il est question et que les entrainements proposés par mon prof ressemblent à du tennis loisir pour trentenaire ?
    Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des interlocuteurs passionnés et sérieux. J’adorerais faire un vrai travail de fond sur l’ensemble des points évoqués dans l’article, mais comment faire lorsqu’on a pas le coaching à portée de main ?

    • Vincent Bonnin 5 novembre 2013 at 23 h 40 min - Répondre

      Merci Quinco pour ton intervention,

      Je te rassure je n’ai pas encore moi-même atteint la maturité tactique et mentale qu’évoque Arnaud (j’ai 42 ans). Je pense néanmoins qu’en avoir conscience est un avantage par rapport à tous ceux qui ignorent totalement ce concept (moi-même par exemple il y a encore peu).

      Quant à tes entrainements de tennis-loisir pour trentenaires (cela sent le vécu), il faut que tu admette que la plupart de tes partenaires n’ont d’autre ambition que de s’oxygéner un peu après leur travail et vu ta passion pour le jeu, je comprend un peu ce que tu ressent.

      Rien ne t’empêche tout seul (même si c’est plus facile à faire qu’a dire) de mettre plus d’intensité physique et mentale (concentration) dans les exercices que te propose ton coach. Arnaud s’entraine avec des joueurs parfois classés 10 classement en dessous du sien (réécouter interview) et cela ne l’empêche pas de faire des séances très profitables.

      En ce qui concerne les interlocuteurs passionné et sérieux, je dois avouer que je suis assez difficile et que je ne rencontre pas la même flamme chez tous les enseignants de tennis et que le courant ne passe pas forcément de la même façon avec tous (pour être politiquement correct).

      N’hésite pas en rencontrer plusieurs, à te déplacer, à faire des essais. Il y a forcément quelqu’un qui va pouvoir t’éclairer. Les meilleurs enseignants ne s’occupent pas forcément que du haut niveau et sont souvent ravis de pouvoir aider des joueurs sympatiques et motivés même d’un niveau modeste au départ (j’en sais quelque chose).

      Bon courage à toi

      Vincent

      • Quinco 6 novembre 2013 at 11 h 06 min - Répondre

        Merci pour ta réponse Vincent, ma remarque ne visait moins mes collègues que le prof, qui semble trouver la situation bien confortable et met (trop) peu d’intensité.

        Exemple sur 1h30 : nous étions 6 sur 8 (2courts / 1 prof).
        1er exercice : 2 joueurs face au prof qui envoie des cloches. but: lifter très long et fort en coup droit puis revers. Un 3ème joueur en face… ramasse les balles. Débrief.
        Pendant ce temps les 3 autres joueurs sont envoyés sur l’autre terrain sans objectif précis.
        2ème ex : diagonales revers / coup droit : repousser avec le lift. debrief.
        Quelques points pour finir.
        Les débriefs : trop longs, pas assez précis.
        On tape la balle et on papote, en somme.

        Bref, du fait de ma situation (2 enfants en bas âge): j’ai fait peu de compét et me retrouve avec un classement assez faible 30/2 (en match je tiens tête à 15/3).
        Je me retrouve dans le ventre mou des entrainements loisirs. Et comme tu le vois ça ne me satisfait pas. Je ne suis pas sûr de me réinscrire en entrainement l’an prochain et privilégier les matchs.
        Si tu as des idées pour passer ce cap un peu frustrant…
        😉
        Bonne journée

        • Vincent Bonnin 12 novembre 2013 at 22 h 44 min - Répondre

          Salut Quinco,

          Personnellement quand un entrainement devient rengaine pour moi, j’ai tendance à laisser tomber pour aller voir ailleurs.

          Si vraiment ton entrainement loisir ne t’apporte plus rien pourquoi ne pas privilégier les matchs, ce qui te permettra de voir d’autre clubs et de rencontrer d’autres joueurs. Dans rencontre sportive il y a rencontre, il ne faut jamais l’oublier.

          Bons matches

          Vincent

  5. xavier 5 novembre 2013 at 15 h 49 min - Répondre

    Bonjour,

    Merci pour cette belle interview d’autant plus que pour l’avoir vu jouer plusieurs fois au crit, j’adore le joueur. Je m’y retrouve un peu car j’ai 38 ans, je ne suis pas loin de mon niveau max (2/6) et je sais que je peux y remonter et même aller plus haut. A peu de choses près, je suis content de voir que je fais globalement ce qu’il faut. Il y a juste un point sur lequel le pêche complètement et qui m’handicape le plus (car je suis trop lourd et souvent blessé): c’est l’hygiène de vie! Je n’y arrive pas car j’adore boire, manger, je ne dors pas assez… J’adorerais avoir des conseils simples qui me permettraient de m’améliorer sur ce point.

    A+
    Xavier

    • Vincent Bonnin 6 novembre 2013 at 11 h 28 min - Répondre

      Bonjour Xavier je suis très content que mon interview t’aie plu,

      Ta question tombe fort à propos vu que j’ai dans mes cartons une interview avec un spécialiste de la nutrition que je vais publier très bientôt. En attendant pour te préparer à améliorer ton hygiène de vie, je te donne quelques conseils simples.

      En ce qui concerne l’alimentation, la première erreur est de considérer que bien manger implique des efforts pénibles ou un quelconque sacrifice. Rien n’empêche des aliments sains d’être savoureux et festifs.

      Le principe est de progressivement remplacer des aliments secs, pauvres en énergie, trop riche en mauvais sucre et mauvaises graisse par des aliments riches en eau et vitamines (fruits, légumes, salade), en minéraux (pain complet, pâtes et riz semi complets), en bonne graisse (huile végétale omega 3) et en bon sucre (fructose des fruits).

      Le terme « progressivement » est important on ne passe pas du steak-frites à tous les repas au poisson bouilli-légumes vapeur à tous les repas sans palier de décompression (sinon ton corps réclame sa drogue).

      Tu peux aussi monter en qualité dans l’achat de tes aliments (fruits et légumes du marché, producteurs locaux, agriculture raisonnée, animaux nourris correctement) et préparer toi-même tes repas (simple et efficace). C’est le meilleur investissement qui soit.

      Pour garder du goût sans les matière grasse superflue du beurre et de la friture, j’utilise beaucoup les épices, l’ail, l’oignon et les herbes aromatiques.

      Une bonne alimentation améliorera considérablement la qualité de ton sommeil et son efficacité.

      Pour ce qui est des boissons alcoolisées, inutile de se voiler la face, moins tu en prend mieux c’est. Mon conseil : monter en qualité. Exemple au lieu de boire du vin 3 fois la semaine, ouvrir une seule bouteille le dimanche, mais une très bonne soigneusement choisie que tu dégustera avec tes meilleurs amis.

      Evite aussi de boire une biere au club-house si tu dois jouer le lendemain (récupération perturbée). Réserves-toi une bonne pinte pour fêter ta fin de tournoi.

      A très bientôt

      Vincent

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